The Prodigy @ Paris - Zénith 15.03.09

mars 19, 2009 · Print This Article

The Prodigy est de retour. Tremblez ! Presque aussi attendus que les Daft pour leur dernière tournée, les trublions de la Perfidious Albion ont débarqué à Paris…en force ! Pour le plus grand bonheur des milliers de fans entassés dans le Zénith de Paris, pour fêter comme il se doit la sortie de leur nouvel album Invaders Must Die, eponyme du single et de la tournée.

Pourtant, l’attente a été longue. Très longue même, avec une première partie signée South Central, aussi décevante que celle que le duo nous avait servie pour Pendulum. Par pitié, lâchez-moi ce synthé stupide massacrant à coup de pitch bend +50% le sample “We are your friends”, sur-entendu, sur-joué, sur-samplé. Les seules 4 minutes de non-viol auditif seront celles dédiées à la remix de “Killing in the name of”, par Sébastian
J’arrête d’en parler, juste le temps de dire que se convulser sur scène avec une interface de contrôle dont on actionne à peine 2 touches tel un joueur de guitare en plein solo épique : c’est juste pathétique.

Anyway, le show débute enfin, et on sent tout de suite que le groupe a opté pour l’option “baffe avec élan, aller + retour”. La basse est bien ronde, le kick fouette de toute violence. “World’s On Fire” monte et tout explose dans un déluge de lights qui durera tout le concert. Le compteur scotche à 100DB, limite légale avant saignement des oreilles… et c’est tant mieux !
Keith et Maxim (les MCs) sont survoltés (comme à leur habitude) et la mayonnaise monte tout de suite. Pas de répis dans la set list : les tubes s’enchaînent et le temps passe très vite. Trop vite malheureusement, car le rappel (organisé et prévu dès l’heure de jeu…mauvaise habitude des groupes superstars en tournée) est déjà là…

Et put*** quel rappel !! Jugez plutôt : “Invaders Must Die” + “Diesel Power” + “Smack my Bitch Up” à la suite. Incroyable communion lors de ce dernier titre, LE tube du groupe vendu à, excusez du peu, 3 millions d’exemplaires. Pas mal pour des rosbeefs qui ont débuté dans leur chambre non ? Autant dire qu’attendre des années pour faire partie des quelques milliers de personnes qui ont crié “SMACK MY BITCH UP”, ça n’a pas de prix. Les fans de la première heure seront aussi soignés, avec une finale sur “Out Of Space”, dont le public reprendra en coeur le sample “I’m gonna send him to outa space, to find another race” de Max Romeo & the Upsetters, devenu extra cultissime et emblématique de toute une scène Break et Drum and Bass.

Alors certes, tout n’était pas parfait : on peut reprocher au batteur de pas toujours être ultra calé, et à l’ensemble d’être très très scripté, beaucoup de choses étant jouées de manière électronique, y compris même certains vocals. Le cerveau du groupe, Liam Howlett, restera donc très en retrait derrière ses machines, mais bien servi par ses compères survitaminés assurant le show et la fièvre du public pendant la petite heure et demi de jeu. C’était donc trop court, comme tout ce qui est bon ! Alors à tous ceux qui n’étaient pas là, parce qu’ils avaient piscine : rendez-vous à Nîmes et à Belfort ! 

Set list : 

  1. World’s On Fire 
  2. Their Laws
  3. Breathe
  4. Breathe (dubstep remix)
  5. Omen
  6. Poison
  7. Warriors Dance
  8. Firestarter
  9. Run with the Wolves
  10. Voodoo People
  11. Comanche
  12. Invaders Must Die
  13. Diesel Power
  14. Smack my Bitch up
  15. Take me to the Hospital
  16. Your Love
  17. Out Of Space

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