One-way Mirror - One-way Mirror (2008 / Metal Blade)
octobre 16, 2008 · Print This Article
Les autocollants sont une invention merveilleuse. Outre le fait de pouvoir, sous leur dénomination ’stickers’, proprement massacrer une décoration intérieure, ils peuvent également, judicieusement apposés sur un emballage, attirer le chaland. Celui-ci lit d’un œil gourmand la présence de membres de Mnemic, Lyzanxia, Phaze I, Soilwork, Watcha et Scarve sur le disque, se précipite sur la borne d’écoute la plus proche et repart quelques minutes plus tard avec le précieux objet sous le bras.
Notre ami, appelons-le Alkayl pour plus de facilité, déballe alors fébrilement son trésor. Maudit cellophane. Une fois l’œuvre dégagée de sa gangue de plastique, il constate que ce sont Guillaume Bideau (voix), David Potvin (guitare), Franck Potvin (guitare rythmique), Loïc Colin (basse) et Dirk Verbeuren (batterie) qui œuvrent. Le joli livret lui apprend ensuite que le groupe a produit le disque lui-même, à l’exception de la batterie enregistrée par un certain Daniel Bergstrand. Après avoir à grand peine essuyé toute la bave qui lui était venue aux lèvres, il appuie d’une main tremblante sur le bouton ‘lecture’.
Ce cher auditeur est alors projeté. La musique ne donne pas seulement une grande claque à celui qui y risque ses oreilles, mais l’entraîne avec elle dans une autre « Sphere ». D’emblée, avec « Destination Device », les principaux arguments de One-way Mirror éclatent et vont se figer irrémédiablement dans leur victime : voix puissante et ondulante, guitares qui s’articulent et se répondent sans errements, basse solide et batterie impeccable. A ce sujet, on serait presque déçu, au vu de la qualité des interprètes, de ne pas les voir faire un écart et faire montre de toute leur maîtrise technique, mais là n’est pas leur propos.
Le périple proposé s’articule autour de rythmiques parfois très marquées (« Danger Calling ») parfois plus légères (« Empty Spaces »), progressant vers la « Liberation ». La reprise de « Relax » (oui, de Frankie Goes to Hollywood, FGTH pour les intimes), qui pourrait paraître incongrue de prime abord, s’insère sans souci dans la trame de l’univers construit et offre simplement une respiration avant la descente finale.
Si le voyage est annoncé comme étant à sens unique, chaque nouvelle écoute permet cependant de mieux percevoir la finesse des arrangements et d’apprécier la structure de ce voyage de l’autre côté d’un miroir. Le lapin blanc a disparu dans de méandres cybernétiques, il convient de le rechercher, au prix de différentes plongées dans l’univers de One-way Mirror.
10-01 – Destination Device
10-02 – As You Are Now
10-03 – ReDream
10-04 – Danger Calling
10-05 – Empty Spaces
10-06 – Deprived Of Connection
10-07 – Keeping Me Away
10-08 – Sockracer
10-09 – 21st Century
10-10 – Relax
10-11 – Liberation
10-12 – Sphere (bonus)
Site officiel : http://www.one-waymirror.com
MySpace officiel : http://www.myspace.com/onewaymirrorband
c’est vraiment une très bonne chronique…
ça sort de l’ordinaire !
Excellent et merci pour le soutien
Merci pour le compliment. Au vu de la qualité de l’album, je ne pouvais pas dire autre chose que ce que j’ai gribouillé ici.