Electromind 2008
juillet 21, 2008 · Print This Article
Voilà quatre ans qu’Electromind fait trembler le sol montpelliérain et ses alentours. Voilà plus de quinze ans qu’une âme électro habite la ville : après les mythiques Boréalis des pingouins il y a 10 ans, Electromind constitue l’un des événements incontournables de l’été. Parlons chiffres : 5 jours de festivités, clôture à l’espace Grammont sur 70 000m2 en plein air, plus de 50 DJ’s sur 4 scènes, et pas moins 50 000 personnes attendues sur la totalité du festival.
Oui, ça calme. Oui nous y étions, et il était évidemment impossible de tout voir, tout écouter. A commencer par l’ouverture au Peyrou par Birdy Nam Nam. Mais pas d’inquiétudes, ces lascars feront la première partie de Justice au Gaou, et là, on ne va pas les rater. Samedi 19 juillet, rien de spécial. L’air est chaud, et le soleil comme plus de 300 jours dans l’année, fait briller Montpellier. A la nuit tombée, bien que le show commence dès 19H, c’est une marrée humaine qui arrive à Grammont. Car comme pour la plupart des festivals, les killers ne jouent pas avant minuit. Néanmoins, le véritable point de départ de cette soirée nous a été offert par DJ Muggs (Cypress Hill), avec un set techniquement old school (scratches, pass-pass), exécuté avec une bonne humeur communicative, sur un pandemonium de musiques cultes : Led Zeppelin (”Whole Lotta Love”), Queen (”Another One Bites the Dust”), Eurythmics (”Sweet Dreams”), et l’incontournable “Jump Around” de House of Pain.
Préparer la scène électro avec un DJ Hip Hop, le pari est peut-être osé. Mais ça fonctionne, et lorsque ModeSelektor prend place, l’impatience gronde. C’est du live, ça part sur des breakbeats un peu hachés, et la frustration est grande car les basses sont monstrueuses : à chaque coup de grosse caisse la Terre s’est déviée de son orbite. Alors on se dit que quand le rythme partira enfin sur du binaire, l’extase ne sera pas loin. Nos promesses ont été entendues. Après une demi-heure de pseudo-intro (ils ont l’intelligence de démarrer dans la continuité de DJ Muggs), l’électro arrive. Minimale, avec une belle ligne de basse, de la disto, tout ça pour un public qui commence clairement à s’exciter. Si bien que le temps passera très vite (c’est bon signe). C’était simple et efficace, un excellent warm-up pour le duo fougueux Digitalism.
La scène remaniée pour l’occasion a mis du temps à se mettre en place, et c’est avec 30 minutes de retard que le couple électro s’installe. Si les autres scènes n’étaient pas mortes, c’est bien avec Digitalism que la soirée prend vie : le live est plein d’énergie, varié, et férocement dansant. Et techniquement, c’était pas du vol : les vocals sont chantés et non pas joués d’après les samples. Inutile de préciser que “Zdarlight” et “Idealistic”, parmi d’autres, font partie de la playlist, et qu’aucune fausse note n’est venue entacher la performance : pas de temps morts, juste de bonnes descentes, avec des montées bien amenées, et surtout lachées pile au bon moment. Jouissif. Après l’heure et demi très intense, un break s’impose avant le mix à double tranchant : David Guetta.
Casse gueule car David Guetta trimbale sur lui la caution “Djeunz” d’Electromind : il était déjà là l’année dernière. D’ailleurs, c’était même bien, juste avant Carl “World best DJ” Cox. Mais cette année on se dit qu’on peut aller voir autre chose pendant le Guetta que l’on a déjà vu, et par dessus tout, que l’on sur-écoute pendant toute l’année. Alors par conscience pro, juste au cas où, on reste la première demi-heure. Pour moi, le temps de vérifier qu’il s’agit d’un des débuts de mix les plus catastrophiques que j’aie jamais écouté et indigne d’un DJ de cette trempe. Très mou, avec un son vraiment limite (un rumble terriblement gênant), des montées gâchées par des titres très peu fédérateurs : le public quitte la scène !
C’était sûrement le bon moment pour aller voir du côté de Noisia. La scène Drum’n'Bass d’Electromind n’est jamais en reste : l’année dernière c’était quand même Dj Krush et Pendulum qui avaient mis le feu aux poudres. Alors on n’en attendait pas moins, et on n’a pas été déçu : puissante, bien ronde, bien que classique, la drum de Noisia est efficace. Peu originale, un peu académique : mais c’est tellement bon. Quelques coups d’oeil en arrière sur la scène de Guetta pour me rendre compte que finalement le public a l’air de bien bouger. Voilà qui me rassure : c’est quand même David Guetta, et j’aurais été étonné qu’il ne se soit pas rattrapé avec quelques titres bien sentis.
Alors on parle, on parle, on danse beaucoup, mais après Noisia il est déjà 4H et tout le monde attend un peu d’air frais dans cette soirée bien chaude. Cet air vient de la Suède, et il s’appelle John Dahlbäck. Mais pour la fraîcheur c’est raté… car on a beaucoup transpiré ! Petite crainte avant qu’il commence : si “Blink” est un titre bien construit, probablement déjà rentré dans la légende, il a été récupéré, surjoué dans les compils Tektonik. Mais c’est sans compter sur une maîtrise parfaite des jambes de l’auditoire : oui il a joué “Blink”, et même “Everywhere” juste après. Dans un set terriblement bien réalisé. Les kicks frappaient forts, les breaks étaient là aux bons moments, pour que le public, se sachant dans sa dernière heure de folie, puisse récupérer un brin d’énergie avant de repartir de plus belle. La course du temps s’est arrêtée car tout était parfait : c’est bien connu, c’est toujours à la fin qu’on s’amuse le plus. Mais voilà, le retard accumulé est bien réel, et là où Carl Cox l’année dernière avait mis près de 15 minutes pour nous quitter après plusieurs rappels, John Dahlbäck a dû couper net à la fin d’un titre.
Laissant le public en plein High, et non sur sa faim. Finalement juste épuisé. Epuisé : et heureux !
Car il était temps de s’arrêter, d’aller reprendre des forces et se préparer : Electromind revient l’année prochaine. Et nous sommes impatients. Oui, déjà.
electromind de folie comme chaque année
Je vois que t’as vu pas mal de sound mais t’as aussi loupé qqes trucs assez monstrueux :p
A la scene harcore tribe , l’enchainement Weser de narkotek , osmik , matt weasel buster , et maissouille a fait tres mal
Bon voilà j’avoue que j’ai squatté uniquement les scenes drum n’ bass et hardcore tribe donc tout ce qui est electro minimal j’en ai pas entendu une seule minute.
Fin bref , electromind , a lannée prochaine !
C’est le seul défaut d’Electromind : y’a tellement de bonnes choses qu’on peut pas être partout
L’année prochaine je me clone
Tu n’as pas parlé de la scène électro à proprement parler (a l’entrée, à droite, avec des écrans partout autour de la scène) et pour moi, c’est la qu’il fallait être avant minuit : l’enchainement Teenage Bad Girl (très bon), Surkin (juste énorme) et Yuksek (inconnu avant la soirée mais très bonne impression) nous a bien mis en jambes pour attaquer la scène principale à partir de minuit.
J’ai trouvé ModeSelektor et Digitalism fidèles à eux-mêmes : excellents.
Concernant David Guetta, il suffisait de voir sa tête pour comprendre qu’il fallait pas s’attendre à un mix extraordinaire : complètement bouffi, mal rasé, des cernes de 3 mètres de profondeur, on aurait dit un zombie. Il a passé quelques morceaux sympas, sans plus. Je le trouve quand même meilleur quand il ne joue pas ses titres, cela dit.
Dahlback a bien envoyé la sauce également, même si peu de surprises de ce coté la vu que la plupart de ses morceaux sont très connus.
Du coup j’en ai profité pour aller voir Manu le Malin, dont j’avais eu quelques bon échos avant la soirée, et j’ai pas été déçu parce que c’est vraiment un son de fou furieux, idéal pour finir la soirée en tout cas.
Quoi, t’étais pas en train de réviser Photoshop samedi soir ???
Scandaleux !!
[…] Birdy Nam Nam. Pour deux raison : la première c’est que je les ai raté en ouverture d’Electromind à Montpellier. La deuxième c’est que…j’ai déjà vu le concert de Justice ! Les […]
Je plussois le Teenage Bad Girl que j’ai vu en partie pendant que Sieur Julien mettait 10 plombes à débarquer, et je me rappelle avoir dit a mon meilleur ami juste à côté : mon dieu ca envoie, il faudrait entendre ça en boîte tout le temps. Pour le reste rien d’autre a dire le résumé de ma nuit est identique à celui de l’article :). En tout cas vivement l’année prochaine, c’était mon premier electromind et sûrement pas le dernier !
Arrête, on va croire qu’on était ensemble !!
euh, excusez moi… vous êtes qui vous ?
Julien, enchanté.
Joli résumé de cette soirée.
Pour moi, les lives de Modeselektor et Digitalism étaient vraiment les meilleurs moments de ce festival.
Il n’y a plus qu’à dire rendez vous à l’année prochaine.
Et les curieux, voici mon compte rendu d’Electromind :
http://blog.cybervince.net/120-electromind-2008-revue-de-soiree/