Chris Cornell - Euphoria Morning (1999)
mai 17, 2008 · Print This Article
Nous sommes en 1999 et Soundgarden a splitté depuis deux ans… Loin de se laisser abattre par la fin du groupe qui l’a fait connaître, Chris Cornell sort son album solo, mélange de folk-rock et de blues inspiré, dans lequel le chanteur/guitariste donne la pleine mesure de son talent de compositeur.
Nous sommes en 1999 et Soundgarden a splitté depuis deux ans… Loin de se laisser abattre par la fin du groupe qui l’a fait connaître, Chris Cornell sort son album solo, mélange de folk-rock et de blues inspiré, dans lequel le chanteur/guitariste donne la pleine mesure de son talent de compositeur.
Avant toute chose, Cornell c’est une voix. Elle est chaude, puissante et le gars sait parfaitement l’adapter aux compositions : douce comme une caresse dans les ballades, rauque et énergique dans les passages plus nerveux, elle transforme des titres parfois consensuels en véritables bijoux, tant l’émotion qu’il arrive à faire passer est époustouflante. Pour donner à cette voix un écrin à sa hauteur, Cornell s’entoure de musiciens talentueux, le duo Johannes/Schneider en tête. L’exécution est parfaite, le son, cristallin, permet de profiter pleinement des superbes arrangements comme des détails musicaux. Nappes de claviers atmosphériques venant adoucir le timbre rocailleux du chanteur, petites guitares tournoyantes en arrière plan ou encore guitare acoustique seule font de l’ensemble un heureux melting-pot de titres tantôt complexes, tantôt simplistes, qui assure une variété rafraîchissante à l’album.
Néanmoins, il débute sur deux morceaux peu originaux, plutôt plats dont le côté pop-rock facile dénote un peu avec le reste de l’album, plus bluesy et en adéquation avec la voix du bonhomme. Il faut donc attendre le troisième morceau pour apprécier pleinement les talents de compositeur de Cornell par l’intermédiaire de titres comme “Preaching The End Of The World”, “Disappearing One” ou encore “Wave Goodbye”. Mention spéciale à “When I’m Down”, véritable chef d’œuvre : un piano aux accents bluesy, une guitare qui monte crescendo, une voix passant de la douceur à la force, pour un final où Cornell donne tout ce qu’il a, tant au niveau de la puissance que de l’émotion. Emotion que l’on retrouve dans “Sweet Euphoria”, qui opte pour un duo guitare/voix faisant mouche. Morceau le plus sombre de l’album, “Steel Rain” propose un rock simpliste au refrain dévastateur qui termine magnifiquement l’album (si on met de côté la reprise de “Can’t Change Me” en français, passablement médiocre).
Très personnel, parfaitement abouti, cet album est des plus agréable à écouter et à réécouter. Alliant force et émotion dans une ambiance piano-bar, les compositions sont à la hauteur du talent de chanteur de Chris Cornell. Le coup d’essai se révèle être un coup de maître.
Chris Cornell il est trop bo lol mdr !
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