Le blog des Immortels - Chroniques musique alternative » Concerts World http://www.lesimmortels.com/blog Le blog des musiques alternatives et des alternatives musicales Sun, 19 Aug 2012 13:33:39 +0000 http://wordpress.org/?v=2.8.4 fr hourly 1 X JAPAN – ZÉNITH DE PARIS – 1er JUILLET 2011 http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/3777/2011/07/03/x-japan-%e2%80%93-zenith-de-paris-%e2%80%93-1er-juillet-2011/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/3777/2011/07/03/x-japan-%e2%80%93-zenith-de-paris-%e2%80%93-1er-juillet-2011/#comments Sat, 02 Jul 2011 22:21:49 +0000 Killer Queen http://www.lesimmortels.com/blog/?p=3777 X Japan - 01/07/2011WE ARE X !!! NOUS SOMMES X !!!]]> x-japan_liveAT LAST FRANCE! (= Enfin la France !) Ce sont ces quelques mots qui ont été prononcés très vite par X Japan à l’occasion de leur tout premier concert chez nous. Et les Immortels y étaient !

Avant toute chose, ceci est un live report de fan, donc tout manque d’objectivité y est parfaitement assumé. Bref.

Dès le début de leur carrière, en 1982, à leur séparation en 1997, le groupe X Japan n’avait jamais joué en France. Puis il y eut un très émouvant show case parisien l’an dernier, annonçant leur retour. Retour très attendu par les fans des inventeurs du ‘visual kei‘ (ce courant musical japonais mêlant tenues extravagantes à mi-chemin entre le look glam le plus fardé, nos beaux hardeux années 80 et métal virtuose) et de leur son unique oscillant entre ballades à fendre l’âme d’une pierre sourde et rock, tantôt speed, tantôt hard, ou tantôt métal plus classique. Mené par le génie batteur-pianiste-auteur-compositeur-bête de scène Yoshiki ‘Yoshi’ Hayashi et le chanteur à la voix puissante et venue d’ailleurs Toshimitsu ‘Toshi’ Deyama, il inclut également aujourd’hui Hiroshi ‘Heath’ Morie à la basse, Tomoaki ‘Pata’ Ishizuka à la guitare rythmique, Yūne ‘Sugizo’ Sugihara à la guitare et au violon. Et évidemment, la présence du guitariste légendaire Hideto ‘hide’ Matsumoto, dont la mort accidentelle en 1998 a laissé des traces très profondes sur les deux leaders, plane toujours dans l’air, même si le groupe a enfin entamé son deuil en abandonnant le son et lumière holographique de hide qui les accompagnait jusqu’à il y a peu de temps.

Et voilà qu’après un triomphe au festival étasunien Lollapalooza en 2010, ils sortent un nouveau single, “Jade” (et peut-être un prochain album ?), et une tournée mondiale suit logiquement en 2011, passant par l’Europe et les Amériques Centrale et Latine, quelques dates peut-être amenées à s’étoffer. Et ce 1er Juillet au soir, le Zénith de Paris… le genre d’événement qu’on ne loupe pas. Quitte à attendre plus de 3 heures 30 à piétiner seule et debout sans vivres ni eau, en subissant les mafieux à la petite semaine qui veulent absolument racheter votre place (plutôt mourir, mec, mais bonne journée quand même…) pour la revendre à prix d’or, quitte à déchirer inopinément son t-shirt à la porte des toilettes (message de service : Daphné, ma rédac chef adorée, puis-je considérer que c’est un accident du travail ?), quitte à payer une somme folle pour boire un thé glacé qui ressemble à s’y méprendre de l’idée que l’on peut se faire de la pisse de lama, quitte à écouter sans hurler de rire des adolescents âgés de douze ans au garrot qui observent et demandent à cantonade :  : «C’est quoi ‘Ikseu-Japon’ ? Ça chante pendant le concert ?» (Authentique !).

Et puis on fait de belles rencontres : Ikari, bassiste du projet français GaïdjinN dont on reparlera très bientôt, des animateurs de la chaîne de télévision NoLife, des jeunes mettant à l’honneur la résistance du ‘visual kei’ à l’usure du temps et des modes.

Et puis petit à petit, les t-shirts, signes de reconnaissance de tout concert, se font plus précisément choisis : beaucoup d’X Japan, évidemment, mais également beaucoup de J-Rock voire de J-Pop, de métal plus proche de nos contrées occidentales (keep the horns!), de motifs inspirés de geekitude absolue, et puis beaucoup de t-shirts NoLife (!!) aussi, dont votre humble servante ici écrivant.

Après une installation dans une moiteur incroyable, après une looooongue attente sans première partie (d’après le personnel du Zénith interrogé, le groupe initialement prévu aurait été viré in extremis pour manque de professionnalisme et comportement lamentable…), après avoir appelé, hurlé, enfin, le concert commence… WE ARE X!

Bien sûr, on peut commencer par râler un peu : une setlist identique au iota près à la date précédente de Londres et, parions-le, à celle d’en ce moment-même aux Pays-Bas, ce qui pousse certain-e-s à hurler au play-back en règle, accusation sans fondements.

Très peu de morceaux. Soit. Mais à dix à vingt minutes par titre, on ne peut pas tout à fait se sentir amputé.

Peu de spontanéité et un show certes parfait mais exécuté de manière implacable. Tout en étant d’accord avec cela, il faut bien reconnaître que l’ancienneté d’X Japan amène logiquement une structure de concert très professionnelle, à fond les manettes, et surtout rodée à l’extrême. Et il est vrai que le Zénith (dans les 6 500 places) presque plein a eu beaucoup de mal à encaisser le choc visuel, sonore et spectaculaire d’un groupe habitué à remplir comme un œuf le Tokyo Dome, plus de huit fois plus vaste ! Ressortie sourde comme un pot et ayant à certains moment mal vécu la saturation acoustique abominable qui vrillait mes tympans pourtant bien bouchonnés, je reconnais avoir trouvé que le spectacle se serait davantage prêté à une salle [beaucoup] plus grande pour contenir toute l’amplitude d’un concert aussi bien huilé. Ou alors à un déroulement moins réglé comme du papier à musique fait pour être efficace et en jeter plein les yeux et les oreilles.

Mais ceci mis à part, ce n’est pas parce que tout était calibré et ultra-répété que cela enlevait à la beauté ou à l’émotion. Après l’introduction classique, X Japan attaque directement avec une version survoltée de leur nouveau single “Jade”, déchaînant la foule de manière immédiate, les gradins se levant frénétiquement dès le premier accord et la salle entière joignant les bras pour ce fameux X de ralliement. Entre chaque morceau rappelant que ce groupe est depuis trente ans un ensemble d’excellents musiciens, de techniciens de légende, des monstres sacrés, nous avons droit à quelques petits mots adorables en japonais, en anglais mais aussi en français (on apprécie l’effort) et une vraie communication avec le public. Yoshi, très expansif et torse nu, tabasse sa batterie, se roule par terre, jette des ‘fuck’ dans toutes ces phrases, et se brise la voix à crier à l’envi le traditionnel WE ARE… X! Les chansons jouées ont visiblement été sélectionnées avec beaucoup de soin pour permettre d’avoir un aperçu de leur si belle carrière, avec des envolées speed metal survoltés entrecoupées d’interventions qui laissent éclater la virtuosité du violon de Sugizo et le talent classique du piano de Yoshi. Naturellement, nous sommes invité-e-s à chanter à plein poumons. Et c’est dans une phonétique quasi-parfaite que chacun-e reprend des textes dans des langues pas nécessairement maîtrisées, en anglais ou en japonais.

Après l’hymne survolté “X”, prolongé jusqu’à n’en plus finir dans la joie collective, après les ‘hide can fucking hear you’, ‘Plus fort !’, ‘On vous aime la France !’, le groupe fait semblant d’en avoir terminé. Pour mieux revenir avec le lyrisme et la beauté de l’incontournable “Endless Rain”, suivi du morceau de bravoure (originalement 29 minutes mais ici légèrement raccourci) “Art of Life”, mêlant successivement piano torturé, puissance vocale, harmonies de guitares hurlantes et accents prog.

Et enfin, le concert s’arrête sur un play-back de “Forever Love”, douceur finale qui permet aux membres du groupe de poser micros et instruments, de laisser la musique dérouler, de faire rallumer la salle, de nous saluer, de poser au cœur de la scène pour une photo-souvenir devant cette foule qui les a acclamés.

Il est toujours un peu complexe de terminer une chronique de cet ordre. Oui, après le concert, nous sommes sorti-e-s de la salle, nous avons regagné nos pénates un peu perdu-e-s, beaucoup courbaturé-e-s, un peu différent-e-s, un peu pauvres mais si riches (disons pudiquement que le stand merchandising récoltant des fonds pour la Yoshiki Foundation pour reconstruire le Japon dévasté, les prix sont logiquement très élevés et je suis faible…), la fougue au cœur et l’envie de hurler ‘J’y étais !’. Et que c’était énorme, magique, grisant, inoubliable, gravé.

Au point que la station de métro Porte de Pantin résonne encore de cette foule compacte et bigarrée parlant français, anglais, allemand, espagnol, flamand, italien, russe, farsi… qui a bondi et hurlé sur les quais de la station, au point de terrifier les riverain-e-s : “WE ARE … X !! WE ARE … X !! WE ARE … X !!!”

yoshikitty

Hello Kitty + Yoshiki = Yoshikitty

SETLIST

  1. New Intro
  2. Jade
  3. Rusty Nail
  4. Silent Jealousy
  5. Drain
  6. Kurenai
  7. Born To Be Free
  8. I.V.
  9. X
  10. Endless Rain
  11. Art of Life (second movement)
  12. Forever Love

LIENS UTILES :

- Site officiel
- Yoshiki sur Twitter
- X Japan sur Facebook

Oui, j'y étais !! Crédit photo : http://twitpic.com/photos/YoshikiOfficial

Oui, j'y étais !! Crédit photo : http://twitpic.com/photos/YoshikiOfficial

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Sziget 2009 : dernière partie http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/726/2009/10/05/sziget-2009-derniere-partie/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/726/2009/10/05/sziget-2009-derniere-partie/#comments Mon, 05 Oct 2009 20:46:27 +0000 Daphné http://www.lesimmortels.com/blog/?p=726 Le rapport des deux derniers jours du festival. Après, c'est fini... jusqu'à l'an prochain ?]]> Le week-end. Le samedi et le dimanche arrivent non seulement à la fin de chaque semaine de l’année, mais ils closent aussi les 5 jours du festival hongrois.

Nouveau Théâtre National de Budapest
Le nouveau Théâtre National de Budapest. Un peu de tourisme entre les concerts…

  • Jour 4 : samedi 15 août

Le 15 août est traditionnellement férié en France, puisqu’il s’agit d’une fête religieuse chrétienne dont personne ne sait plus trop à quoi elle correspond. Au Sziget, les jours de festivité à vocation spirituelle ne répondent à aucune autre religion que celle de la musique, donc point de trêve, bien que certains semblent en avoir besoin. L’après-midi début sur la scène de la télévision musicale locale, la MR2, avec le groupe hongrois Brains. Distillant un breuvage Pop/Fusion/Néo/Drum and Bass/Hip-Hop/World à la Asian Dub Foundation en moins bien, ces vedettes magyar malgré leur énergie ne parviendront pas à faire se lever la moitié de leur public, épuisé par les 3 jours précédents, à peine réveillé (il n’est que 18h du matin) et qui préfère assister à la performance assis.

Décidément, le chapiteau de l’Arena nous aura vu défiler tous les jours ! 19h30, les américains de The Crystal Method ont attiré la foule qui se tasse dans la tente. Les deux bonshommes arrivent sur scène, et c’est l’explosion auditive au sens propre. J’ai beau porter des mousses de protection, j’entends clairement que le son est monumentalement fort. Je ne souffre pas, mais à la façon dont vibrent les os de mon crâne, je devine que sans les boules Quiès j’aurais eu très mal. C’est l’extrême inverse de la veille, où l’on n’entendait presque rien.
Le duo californien consiste en Scott Kirkland qui se tord de plaisir sur ses claviers (troublant… et rigolo) et de Ken Jordan qui reste presque totalement immobile, contrastant carrément avec son comparse. Toutefois, si l’on arrête de regarder le perturbant Kirkland qui paraît jouir sur ses tables de mix, toute langue dehors, lèvres baveuses et yeux exorbités, difficile de ne pas prendre son pied. Les tubes s’enchaînent (”The Name of The Game”, “Trip Like I Do”…) dans une puissance phénoménale et sans le moindre accroc.

Quelques minutes de marche nous attendent après la fin du set, car c’est vers Placebo sur la grande scène que l’on se dirige. Le déplacement n’en vaudra pas vraiment la peine. Brian Molko est bouffi et sa musique a pris du bide. Nous aussi, puisqu’on en parle ; et un énorme coup de fatigue. Placebo n’aidant pas à se réveiller, on fait l’impasse sur Eric Prydz programmé à 1h, malgré l’envie de le voir. On rentre faire la fête en ville, mais pas trop tard. Bientôt la fin…

  • Jour 5 : dimanche 16 août

C’est le dernier jour, et ça se voit. Le sol est jonché de semi-cadavres de toutes les nationalités, et on est pas loin d’être dans le même état, malgré que l’on se soit économisé (pas trop bu, pas trop veillé, pas fait de saut à l’élastique ni de combats d’épée). Pour une raison assez simple : ce soir est supposé être le plus important pour nous. Coldcut, Offspring, Faith no More, Squarepusher, Life of Agony, Paul Oakenfold (avec une impasse sur les Naïve New Beaters, qu’on aura facilement l’occasion de revoir une prochaine fois), ne sont que les parties émergées de l’iceberg, car on laisse toujours une porte ouverte aux découvertes.

Mais le premier concert du jour sera finalement une déception énorme. Coldcut joue à l’Arena. L’homme arrive, nous fait un speech pour nous présenter son projet vidéo (ok, on va avoir droit à un concert-concept) et accueille sur scène un quatuor à cordes. Prometteur. Sauf que…

Coldcut a été la plus grosse arnaque du festival. Le concert est introduit par “Genesis” des Justice, tout comme des centaines d’autres sets ou concerts le sont depuis la sortie de cette chanson. Sur l’écran géant, défilent des images de lave en fusion, d’explosion de croûte terrestre. Ah, oui : la “genèse” de la planète. D’accord : concept. Le titre des Justice ne bénéficie d’aucune personnalisation. Et les morceaux qui suivront, pas plus. Presque aucun titre de Coldcut, que des morceaux des autres, sans touche personnelle. Les deux compères se contentent de passer des disques, les mixant à peine. Le quatuor à cordes est totalement inaudible les rares fois où il joue. A l’écran, on reconnaît des images de Yann Arthus-Bertrand, des stock-shots vus sur Arte ou dans des pubs. Je résume : Coldcut mixe des morceaux qui ne sont pas d’eux avec des vidéos qui ne sont pas d’eux et un quatuor à cordes qu’on n’entend pas et dont on se demande s’il n’a pas été outrageusement emprunté à un orchestre présent ce jour-là. Pis, le groupe nous fait l’affront de nous faire croire à un concert intelligent, qui amène le public à réfléchir profondément. J’applaudis la sournoise escroquerie, et décampe vite de la tente Arena.

Ce départ précipité sous le coup de la colère nous aura permis de nous rendre au concert des Offspring, et par-là de nous calmer net. Car au moment où l’on arrive, Dexter Holland est en train de massacrer un de ses pauvres titres, “Gone Away”, qu’il chante seul avec un piano. De la rage, on passe au fou rire. Et parce qu’il ne faut abuser non plus, on passe à table en attendant Faith No More.

Faith No More est un groupe mythique que je connais très peu. Je fais une allergie sévère aux délires de Mike Patton, le chanteur génial mais énervant qui officie dans autant de formations que j’ai de doigts aux deux mains. Alors si je veux les voir, c’est par pure curiosité : découvrir sur scène le groupe qui a plus ou moins inventé le néo et la fusion.

Il paraît que certaines allergies guérissent par exposition directe et prolongée à l’élément allergène ; la mienne ne s’est pas soignée. Je n’arrive pas décidément pas à digérer Mike Patton. Entre hurlements, gargarisme, roulades et autres défis improbables (dont celui de chanter avec un lacet de chaussure dans la gorge…) le chanteur propose un spectacle éprouvant tant pour les yeux que pour les oreilles. On adore ou on déteste, mais impossible de rester insensible au personnage (phrase préfabriquée numéro 6).

La honte m’accable, mais Faith No More aura été le coup de grâce. N’en pouvant plus, nous abandonnons tout projet pour la suite. Mine de rien, on a cinq journées intenses dans les jambes…

Quel bilan tirer de ce festival ?

Globalement, la déception vient souvent des grandes têtes d’affiche. Elles n’ont rien à prouver, et même si c’était le cas, le programme chronométré à la seconde près ne permet pas aux grands de s’épanouir. En outre, à part de rares artistes, la plupart considèrent l’étape du Sziget comme une date parmi d’autres dans leur tournée.

Ensuite, la semaine entière est très fatigante, bien que j’y aie été préparée. Si vous comptez tout faire, prévoyez des fringues et chaussures minables (puisque vous allez les pourrir, autant achever celles en fin de vie), mais confortables. Si vous plantez la tente, arrivez en avance, placez-vous assez loin des toilettes (beuarg !) et n’oubliez pas les boules quiès et le masque pour dormir au mieux. N’oubliez pas la lampe torche, bien qu’il fasse jour très tôt (vers 4h) et si vous avez la même tente que tout le monde, plantez près d’elle un repère pour l’apercevoir de loin (drapeau, peluche, guirlande). Préservez vos oreilles avec des bouchons, en particulier dans les chapiteaux. Bien sûr ne laissez rien traîner de valeur dans les tentes, qui se font régulièrement fouiller. Et surtout, soyez raisonnable : ne vous prenez pas une murge dès le premier soir, ça vous gâchera absolument tout le reste de la semaine, car il est difficile de bien reprendre ses esprits – dormir, se doucher, il faudra oublier. Alors pensez que le lendemain de cuite durera 5 jours…

Côté bons plans, sachez que vous pouvez emporter votre matériel photo ou vidéo sans problème ; qu’il y a un choix énorme de nourriture, de la pire junk food aux mets les plus équilibrés (fruits, légumes, plats végétariens…) ; que vous pouvez entrer avec vos propres vivres, à part l’alcool ; qu’il existe pléthore d’activités non musicales pour vous divertir ; et en dernier conseil, n’hésitez pas à explorer l’inconnu, mais aussi la belle cité de Budapest.

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Sziget 2009 @ Budapest : troisième partie http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/355/2009/09/03/sziget-2009-budapest-troisieme-partie/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/355/2009/09/03/sziget-2009-budapest-troisieme-partie/#comments Thu, 03 Sep 2009 22:32:00 +0000 Daphné http://www.lesimmortels.com/blog/chroniques-metal-musicale/sziget-2009-budapest-troisieme-partie/ Cet après-midi, ça commence à être dur. Les pieds bronzent avec la marque des tongs et le noir commence à s’incruster sous les ongles. On a abandonné la tente, le voisinage est trop pénible, et on rentre dormir en ville chez des amis. C’est mieux. Après tout, il y a des trains toute la nuit et Budapest ne craint pas trop, pourquoi se priver d’un bon canapé confortable ? D’autant qu’il reste encore 2 journées à tenir après celle-ci. Qui s’annonce brutale.

  • Jour 3 : vendredi 14 août 2009

Puisqu’on s’est couchés tôt (3 heures), on s’est levés à l’heure où les magasins étaient encore ouverts en ville, alors on va faire des courses. Pas question d’acheter de l’alcool : le service de sécurité est super coulant, sauf pour les liquides. Si ça sent la gnôle, ça finit dans la poubelle. On va donc se contenter de biscuits et de jus de fruits, pleins de vitamines. Ce soir, on va en avoir besoin.

Primal Scream est sur la Grande Scène, la Nagyszínpad comme on dit en magyar. La foule ne se presse pas vraiment bien qu’il soit plus de 18 heures. La faute à la fatigue ? A la chaleur ? Ou au groupe qui n’enthousiasme pas les non-initiés, qui de fait ne s’intéresse pas à son habituelle musique resucée des Rolling Stones ? Peut-être un peu tout ça à la fois. Pourtant, Bobby Gillespie est sympa et fait ce qu’il peut pour réveiller tout le monde, mais à part les fans, peu de gens émergent.

19h30. L’heure est grave. Le dilemme est cruel, le coeur balance, les idées se brouillent : vaut-il mieux aller voir Pendulum sur la Grande Scène, Birdy Nam Nam à l’Arena ou Amadou et Mariam sur la scène World ? Diantre, quels coquins ces programmeurs ! Et bien, cessons de suite le suspense : Amadou et Mariam, je n’ai jamais pu m’y faire. Birdy Nam Nam, déjà vus en première partie de The Prodigy aux Arènes de Nîmes. Et oui, en fait, le truc de l’hésitation, c’était pour rire. Alors le duo malien a peut-être été excellent, les Birdy ont peut-être mis le feu, je n’en sais rien et je m’en moque : Pendulum, bien sûr ! Et quelle claque ! Déjà vus à l’Elysée Montmartre il y a plusieurs mois, le groupe de Drum’n'Bass Rock s’exprime pleinement en plein air devant 50 000 personnes. D’autant que suite à un accident, où ils ont perdu un technicien et leur matériel, ils n’avaient pu honorer de leur présence le festival l’an dernier ; alors ils ont une dette à éponger, et de la sueur à faire perler. Les images parlent d’elles-mêmes :

Les pogos sont contre toute attente d’une courtoisie exemplaire. Pour citer quelqu’un : “c’est le premier pogo que je vois où les gens s’excusaient quand ils se bousculaient”. Malheureusement, l’ambiance est nettement moins amicale pour le concert suivant, assuré par The Prodigy. Ne sachant trop à quoi m’attendre mais craignant le pire, j’ai pris les devants et suis partie derrière, loin de la scène mais à l’abri de la foule. Des témoins se trouvant en plein milieu du public m’ont rapporté avoir pris des coups et des bières un peu partout. Bien me prit de m’abriter derrière le grand écran. Musicalement, pas de grande surprise par rapport aux spectacles vus cette année, au Zénith de Paris et aux Arènes de Nîmes. Festival oblige, le temps est compté et les titres minutés. Il n’empêche que The Prodigy reste un bon moment en live. Le dernier album, Invaders Must Die, est bien représenté, 6 ou 7 morceaux en étant extraits, et leurs classiques ne sont pas oubliés. Le batteur et le guitariste viennent renforcer la puissance des morceaux et Maxim et Keith bougent bien. A voir au moins une fois dans sa vie ; mais pas forcément plus.

The Prodigy @ Sziget 2009 - photo by Ben Houdijk

La soirée restera Electro. C’est qu’on deviendrait presque des habitués de l’Arena : on y finit sur le son Drum’n'Bass de Statik and Safair, dont on n’entendait presque rien. Il semble que l’installation sonore ait plus ou moins lâché, ou alors le limiteur de décibels est de mauvaise humeur ce soir. Cela n’augure rien de bon pour Grooverider qui est supposé suivre ; la plupart des gladiateurs fêtards, lassés par le volume aléatoire et trop bas, abandonne l’arène. Demain, The Crystal Method est censé y jouer : le problème sera-t-il résolu ? La réponse dans la quatrième et dernière partie du rapport, qui racontera tous les concerts du week-end. Tenez bon d’ici là.

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Sziget 2009 @ Budapest : deuxième partie http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/354/2009/08/31/sziget-2009-budapest-deuxieme-partie/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/354/2009/08/31/sziget-2009-budapest-deuxieme-partie/#comments Mon, 31 Aug 2009 20:51:39 +0000 Daphné http://www.lesimmortels.com/blog/chroniques-metal-musicale/sziget-2009-budapest-deuxieme-partie/ Deuxième journée du festival hongrois qui déchire.]]> Sziget Festival 2009

La nuit a été très courte et le réveil très matinal. Une tente, en fin de compte, c’est pas le Ritz. Et ces matelas autogonflants sont une grosse arnaque, on ne voit pas la différence entre l’état gonflé et l’état vide. Heureusement que l’emplacement n’était pas couvert de cailloux. Un petit tour en ville, à l’appartement de copains pour prendre une douche et aller dans des toilettes propres, et l’on redémarre la boîte à sons pour une nouvelle journée. Sans doute la plus riche de la semaine.

  • Jour  2 : jeudi 13 août 2009

L’après-midi débute en douceur dès 15 heures avec la Missy Elliott germano-roumaine Miss Platnum. Plus élégante, plus drôle et plus talentueuse que son analogue américaine, son Hip-Hop oriental sympathique en plein n’a toutefois pas réussi à faire décoller le public de sa torpeur matinale (oui, au Sziget, 15 heures c’est le matin). La prestation est honnête mais le feeling n’est pas vraiment passé, la faute à une absence cruelle d’énergie. Dommage.

Miss Platnum

C’est au tour des Ting Tings d’enchaîner sur la Grande Scène.  Voilà un groupe dont on ne parlait pas il y a 6 mois, qui ont eu la chance de voir l’une de leurs chansons illustrer une pub pour un célèbre lecteur mp3 (qui fait aussi grille-pain) et qui pour cette seule raison, se retrouvent propulsés sur une scène géante devant 50 000 personnes (moins quelques fans aveuglés) qui constateront avec effroi leur manque absolu de talent. The Ting Tings est un duo de Néo-Punk qui joue mal et chante mal (c’est le genre qui veut ça, on leur concède) et par là, ne peut trouver sa place que dans une petite salle sombre fréquentée par des gens ivres incapables de décerner les pains. Un moment inutile qu’il aura fallu abréger pour acheter de quoi goûter, et pique-niquer le sandwich au fromage ainsi préparé en regardant tourner les manèges, c’était bien meilleur.

On retourne à la Grande Scène pour voir Die Toten Hosen. Ah, que de souvenirs ! Là encore il s’agit de punk, mais du légendaire, du viril, du suant, de l’allemand. Mais qui a vieilli. Les groupes Punk c’est comme les tomates : plus c’est mûr et moins c’est acide. Par conséquent l’ennui pointe vite le bout de son nez, et il a bien fait : pris d’une subite envie d’aller faire un tour pour voir ce qui se passait ailleurs, nous (moi et un DJ célèbre) nous perdîmes un peu dans le programme. Rien que l’un de nous deux ne connaissait. Une petite description toutefois attira mon oeil sur un groupe portugais (ah ? Il n’y a donc pas que Moonspell et Linda de Souza ?) : “un groupe Rock avec une touche d’Electro. Et un nom génial !”. Pas très causant, mais pas pire que le reste : adjugé, essayons. Direction la scène A38-WAN2 pour aller voir, au hasard, un groupe qui ne me disait rien alors que pourtant, je le connaissais. Approchant du chapiteau, j’entends déjà les rythmes endiablés et un didjeridoo. Mon sourcil droit se relève en accent circonflexe. Tirant la toile de tente et pénétrant à l’intérieur, je les vis sur scène et les reconnus immédiatement : les Blasted Mechanism, bon sang, mais c’est bien sûr !

Blasted Mechanism @ Sziget 2009

Ce n’était pas à proprement parler une découverte puisque je les connaissais déjà. Mais je les avais, pour une raison mystérieuse, totalement effacés de ma mémoire. La surprise fut cependant identique ; un peu comme lorsque l’on retrouve un billet de 20€ que l’on avait planqué dans le tiroir à chaussettes et dont on avait fini par oublier qu’on l’y avait mis. Blasted Mechanism mêle une Pop-Rock un peu simplette à des sonorités world et des rythmes électro, mais possède surtout la particularité, vous l’aurez constaté, d’arborer des costumes de dingues. Si parfois leurs disques sont poussifs et ennuyeux, sur scène leur musique revêt une puissance inédite et bien plus à la hauteur de leurs costumes. Un bon moment, à garder précieusement dans un coin de la tête, parce qu’en dehors du Portugal, les Blasted sont aussi rares que le devient la morue.

Les portugais ont dépassé leur créneau horaire, si bien que le temps d’arriver à la Grande Scène, les Bloc Party ont déjà commencé à jouer depuis un certain moment. Malheureusement, nous n’arriverons pas assez tard pour rater le massacre “Mercury”, qui, ne tournons pas autour du pot, ne ressemble à rien en live. Le reste est plus correct mais très convenu. Ce n’est pas eux qui nous retiendront d’aller manger en attendant le début de Fatboy Slim.

Norman Cook est très attendu ce soir. N’ayant pas fait tous les concerts de la Grande Scène, je ne peux affirmer que ce fût réellement le cas mais il m’a semblé que c’est lui qui a attiré le plus de monde cette semaine-là. Seul face au public, il a réussi à nous servir un set savoureux avec le plus grand des sourires. Au programme, quelques-uns de ses hits (”Praise You” en introduction, “Right Here Right Now”…) puis, à la deuxième moitié, une sélection maison, dont un remix David Guettaesque de la cultissime “Cancion del Mariachi” (Ay ay ay ay mi amor !) et un autre de la surfaite “Seven Nation Army” (qu’une certaine émission de télé-réalité a réussi à ringardiser) pour un mix Electro qui ne nous laissera pas une seule seconde de répit pour souffler, un peu comme cette phrase, quoi.

La soirée n’est pas terminée. Direction la A38 sans passer devant la tente Metal de MTV et son Headbangers Ball où jouait Satyricon pour aller voir Tricky. On ne sait pas vraiment à quoi s’attendre, sans doute quelque chose de planant, qui risque de nous abrutir, alors on s’y rend d’un pas lent. Erreur fatale. A peine rentrés, le doute nous assaille : c’est du Punk Rock bruyant. Fichtre, soit Tricky a déjà fini, soit il n’a pas commencé, soit on s’est planté d’endroit. Non, rien de tout ça. Le “Remember boy, you’re a superstar” ne trompe pas, il s’agit bien de “Council Estate” et donc de Tricky, qui sera en ce qui me concerne la plus grosse suprise du festival. Rien de planant, rien de Trip-Hop (ou peut-être au début du concert que j’ai raté) : l’anglais nous la joue punk déchaîné, grand gamin hyperactif, fauve surexcité lâché dans le poulailler. Accompagné de Francesca Belmont, il ne joue pas la star. Elle chante autant, voire plus de texte que lui. Il reste sur le côté, à s’éclater comme un gosse. Il fait monter 15 personnes sur scène lors d’une reprise d’”Ace of Spades” de Mötörhead, interprétée par Francesca. Il nous cause, nous crie dessus, nous tape dans les mains, nous balance sa sueur sans la tronche. Il saute, se tortille, se marre, prend parfois la pose. Ce mec sait définitivement faire la fête et nous invite à le joindre. La musique ? Pour tout dire, je n’ai pas vraiment fait attention… Je crois que c’était bien.

Tricky @ Sziget, photo by Velvet Press

C’est sur le post-Rock parfaitement exécuté de colorStar, groupe hongrois, que se finit ma soirée. C’est pas mal, bien atmosphérique, mais bigrement pâle après la claque from Bristol que nous a filée Tricky. Une bien bonne nuit pleine de rêves s’annonce. Et demain : Primal Scream, Pendulum, The Prodigy et Grooverider.

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Sziget 2009 @ Budapest : le compte-rendu pas exhaustif mais presque http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/343/2009/08/30/sziget-2009-budapest-le-compte-rendu-pas-exhaustif-mais-presque/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/343/2009/08/30/sziget-2009-budapest-le-compte-rendu-pas-exhaustif-mais-presque/#comments Sun, 30 Aug 2009 19:18:19 +0000 Daphné http://www.lesimmortels.com/blog/chroniques-metal-musicale/sziget-2009-budapest-le-compte-rendu-pas-exhaustif-mais-presque/ Le Sziget est l'un des plus imposants festivals d'Europe, rien de moins. Et Les Immortels y étaient : 5 jours dépaysants et musicaux.]]> Budapest, Hongrie. Le temps est à l’orage, l’atmosphère est chaude et humide. Des visages étranges parcourent les rues, des langues étrangères emplissent les airs. J’ai la peau moite et les pieds qui tremblent : je marche vers 5 jours et 5 nuit intenses, à l’un des plus grands festivals de musique au monde : le Sziget, sur l’île d’Obuda, pas moins de 108 hectares de fête, une dizaine de grandes scènes et une dizaine de petites, le tout pouvant accueillir près de 400 000 personnes. En annexe, des tentes-hôpitaux et postes de police, des restaurants et des bars à foison, des attractions, un salon de massage, des stands religieux, une piscine, un cirque… Une ville éphémère grande comme un arrondissement de Paris qui se monte juste le temps d’une petite mais costaude semaine sonore.

“Entre deux Palinka, on peut se manger un ragoût de couilles de coq, ça te dit ?”

Outre le tourisme dans la cité fluviale de Budapest, au bord du Danube, l’affiche du festival est attrayante, une fois de plus : The Prodigy, Pendulum, Eric Prydz, Life Of Agony, Faith No More, et tant d’autres. Impossible de tout voir,  il a par conséquent fallu faire des choix ; et les surprises, bonnes ou mauvaises, furent légion. Première partie du rapport, la suite au fil de la semaine…

  • Jour 1 : mercredi 12 août 2009

Qu’y a-t-il de mieux pour ouvrir un festival estival que de débuter au son tranquille de la bossa-new wave de Nouvelle Vague ? Facile : monter la tente. Après une longue marche dans des endroits où les tentes s’entassent, un emplacement enfin se dessine et l’emménagement peut s’effectuer. Le nid d’amour est monté, les hostilités peuvent être lancées. Au programme du jour : apprendre à connaître le site, d’abord. Ça ne devrait pas être compliqué, on a un plan :

Plan du Sziget Fesztival

Pour votre information, sachez que l’île fait 2 km de long : 30 minutes pour la traverser, en vitesse optimale. Parce qu’il faut éviter la foule et surtout, résister aux verres de Palinka. Pas simple, c’est pour cela qu’il faut consommer l’alcool avec modération. Sinon on se paume et on finit dans la tente des copains, c’est embêtant.

Après un petit tour dans la Tente Roumaine ou un quatuor Rom nous donne une claque avec leurs cordes, il est un peu plus de 18 heures lorsque je parviens enfin à la Grande Scène où se produit Ska-P. Le public, 50 000 personnes à peu près, est en folie, le groupe aussi. Malheureusement je n’aime pas le ska ; toutefois je pense savoir reconnaître un concert lorsqu’il et bon, et ce fut le cas : bonne ambiance (du moins du côté gauche de la scène) et groupe qui joue bien et s’amuse. Déplacement ensuite vers la première découverte et première bonne surprise du festival : Oi Va Voi, un groupe de Pop-Ska-Yiddish anglo-hongrois. Composé de sept personnes (un batteur, un guitariste, une bassiste, une chanteuse, une violoniste, un trompettiste et un clarinettiste-chanteur). Un groupe diablement sympathique qui définit parfaitement le mot “mixité” : musicale, sexuelle et culturelle. Si leur musique n’atteint pas des sommets d’ingéniosité, l’énergie et la  bonne humeur déployée nous font passer un excellent moment. Les filles se réjouissent de constater que 3 musiciens sur 7 sont des nanas (Girls power !) et les hommes s’en réjouissent aussi, parce qu’en plus d’être talentueuses, elles sont plutôt canons.

Oi Va Voi

Un gros break “visite de l’île” plus tard, c’est à la tente de l’Arena, boîte branchée de Budapest, que l’on retrouve Paul Rogers pour un mix techno assez minimale (et un peu ennuyeuse), suivi de Pete Tong, le fameux DJ de la BBC, dont on ne verra malheureusement pas grand chose, épuisés par le voyage. L’on pense très forts aux ratés du jour (Calexico ou encore les Backyard Babies). Mais avant d’aller se coucher, un petit tour vers le bar français où des dizaines de compatriotes s’amusent sur des chansons des années 80. Oui, vous l’avez bien lu : y’en a qui osent faire plus de 1000 kilomètres et payer 180 euros pour assister à l’un des plus grands festivals dans le monde, offrant l’opportunité de voir plus de 600 concerts, et ceux-là même vont passer leur soirée à danser sur du Tryo dont le disque saute. Je sais que c’est moche de juger, mais tout de même…

Demain, la suite, avec notamment Miss Platnum, Die Toten Hosen, Fatboy Slim, Tricky, et des surprises…

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Damon Albarn présente Honest Jons Revue – Nuits de Fourvière (Lyon – 10/07/2008) http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/52/2008/07/15/damon-albarn-presente-honest-jons-revuedamon-albarn-presente-honest-jons-revue-nuits-de-fourviere-lyon-%e2%80%93-10072008/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/52/2008/07/15/damon-albarn-presente-honest-jons-revuedamon-albarn-presente-honest-jons-revue-nuits-de-fourviere-lyon-%e2%80%93-10072008/#comments Tue, 15 Jul 2008 15:59:44 +0000 Killer Queen http://www.lesimmortels.com/blog/chroniques-metal-musicale/damon-albarn-presente-honest-jons-revuedamon-albarn-presente-honest-jons-revue-nuits-de-fourviere-lyon-%e2%80%93-10072008/ Allô Killer Queen ? Dis-moi, tu es toujours sur Lyon ? Et tu savais qu'après-demain, Damon Albarn présentait son label indépendant en France, pour une date unique aux Nuits de Fourvière ? ... Et bien, figure-toi que j'ai deux belles places gratuites pour toi !]]> Allô Killer Queen ? Dis-moi, tu es toujours sur Lyon ? Et tu savais qu’après-demain, Damon Albarn présentait son label indépendant en France, pour une date unique aux Nuits de Fourvière ? … Et bien, figure-toi que j’ai deux belles places gratuites pour toi !

Damon Albarn, c’est bien sûr Monsieur Blur, Monsieur Gorillaz et plus récemment Monsieur The Good, the Bad & the Queen. Mais c’est aussi un dingue de musique, un vrai, un fou furieux, qui avait réalisé en 2002 un très bel album hommage à la musique africaine, Mali Music, avec des musicien-ne-s malien-ne-s dont la plupart seront présents ce soir.

Honest Jon’s, au départ, c’est un disquaire londonien à l’ancienne, pas un magasin, plutôt un bordel inimaginable tenu par des malades de musique, de toutes les musiques d’ici ou d’ailleurs. Damon Albarn en était un client très assidu, achetant de tout en grande quantité, rayon par rayon, se passionnant toujours plus pour les rythmes “noirs”, amenant des trouvailles personnelles pour agrémenter les rayons. C’est donc tout naturellement qu’il a participé, avec Mark Ainley et Alan Scholefield, à la création du label du même nom en 2001 pour y produire… Mali Music. Mais ce n’était que le début de l’aventure pour ce label indépendant à la volonté d’ouverture sur ces joyaux que la machine commerciale broie au profit de musiques pop(ulaires) et formatées à la chaîne.

Afin de promouvoir ces artistes méconnu-e-s jusqu’ici car trop “underground” ou trop d’ailleurs, Damon Albarn et ses compères ont imaginé une revue au sens traditionnel du terme, un concert collectif de présentation. Et c’est cette revue qui a débarqué au festival des Nuits de Fourvière, un festival réputé pour sa ligne artistique de qualité, pour une soirée unique, puisque seules trois dates seront données dans le monde : Londres, New York et Lyon. Tout le monde est entré sur scène dès le début, Damon Albarn se fondant au milieu de cette foule disparate pour laisser la part belle aux autres. Des Africain-e-s en costume traditionnels (voir photo), des jeunes vêtus de noir tous en lignes, des Ricaines pâlichonnes agrippées à leur guitare, des musiciens so British et bien d’autres, un assemblage improbable disposé en arc de cercle qui a poliment attendu la fin des applaudissements d’accueil pour commencer.

Kakanko Sata Doumbia, musicienne maniant une harpe traditionnelle très compliquée réservée normalement aux chasseurs, a commencé en entonnant un chant puissant absolument extraordinaire qui a soufflé tout le public et n’a fait que confirmer sa réputation de Nina Simone malienne. Le ton était donné, oubliez où vous êtes, qui vous êtes, nous sommes le monde entier, nous sommes ensemble. Après ce point de départ presque guerrier, les gens présents sur scène ont pris le micro tout à tour pour nous emmener vers des univers musicaux très différents mais toujours joués avec l’âme, avec les tripes par des musicien-ne-s très pointu-e-s et d’une générosité sans limite. Et les tours se sont enchaînés dans une ambiance de plus en plus chaude, de la fièvre extrêmement groovy des cuivres jazz de l’Hypnotic Brass Ensemble (voir photo) de Chicago au chant timide et acidulé de l’étasunienne Simone White et sa guitare folk, de la voix soul hallucinante de la légende Candi “God bless you, I love you all” Staton au batteur Tony Allen, grand prêtre Nigérian de l’afro-beat dont on dit, à raison, qu’il joue “comme cinq batteurs à la fois”, des ballades country alternatives de l’hallucinante et hallucinée hippie californienne Victoria Williams au bassiste ensorcelant Brehima Kouyaté dont le jeu possédé rappelait autant Jimi Hendrix que les cérémonies vaudoues. Toutes et tous se répondant au-delà des genres et des frontières par des petites notes, des rythmes improvisés pour accompagner l’interprète à l’honneur. Nous avons vécu une authentique transe musicale, alimentée par des pas de danse africaine impromptus et les chorégraphies subtiles de l’Hypnotic Brass Ensemble qui soulevait ses cuivres pour marquer le tempo. Les moments doux et mélancoliques étaient disséminés ça et là au milieu de cette cérémonie à la gloire du rythme, comme des repères lumineux et précieux pour souffler dans la poésie pure, avant de repartir pour un tour, bouger nos corps et taper des mains.

Jusqu’ici volontairement discret et se mêlant à la grand-messe, l’anglais Damon Albarn a fini par saisir sa guitare le dernier pour une chanson. Et c’est ce moment-là que les photographes de presse ont trouvé opportun pour se jeter au bas de la scène et prendre des photos, comme si ce somptueux voyage musical sur trois continents n’était pas assez bien pour ceux et celles qui réclament encore une tête d’affiche pour retrouver leur chemin… Mais bon, bref.

Cette ultime chanson s’est ensuite naturellement transformée en final collectif effréné arrosé par un début d’averse, par les serviettes des musiciens et par les petits coussins distribués aux spectateurs-trices à l’entrée. Ces derniers ont valsé sans pitié du public à la scène et de la scène au public. Une fin hallucinante à la hauteur du spectacle magique donné ce soir.

Il n’y pas eu de rappel pour la simple et bonne raison que la moitié des musicien-ne-s présent-e sur scène ont préféré se rendre directement au bar des Nuits de Fourvière pour continuer la fête en jouant parmi la foule.

En fait, si je devais résumer cette soirée en une seule phrase, je dirais simplement que j’ai pris un pied monumental.

Le site du label Honest Jons : http://www.honestjons.com/shop.php
Le site du festival Les Nuits de Fourvière de Lyon : http://www.nuitsdefourviere.fr/
Présentation du spectacle par Les Nuits de Fourvière : http://www.blognuitsdefourviere.fr/nuits-de-fourviere-08/damon-albarn-presente-honest-jons-revue/

The Honest Jons Revue :

Direction artistique : Damon Albarn, Mark Ainley, Alan Scholefield.
Damon Albarn – voix, harmonium, guitare
Tony Allen – batterie http://www.tony-allen.com/, http://www.myspace.com/tonyallenafrobeat
Afel Bocoum – voix, guitare http://contrejour.com/artists/afelbocoum/, http://www.myspace.com/afelbocoum
Sekou Diarra – percussions
Kokanko Sata Doumbia – voix, n’goni http://www.bbc.co.uk/music/release/9wqv/
Hypnotic Brass Ensemble : http://hypnoticbrass.blogspot.com/ http://www.myspace.com/hypnoticbusiness
Byron Anderson – batterie
Tycho Cochran – tuba
Jafar Graves – trompette
Seba Graves – trombone
Tarik Graves – trompette
Gabriel Hubert – trompette
Uttama Hubert – baryton
Brehima Kouyaté – basse
Rory McFarlane – basse
Alpha ‘Pedro’ Sankare – basse, calebasse
Adam Sissoko – percussions
Mike Smith – direction musicale, claviers

Lamine Soumano – balafon http://malikan.com/default.aspx
Candi Staton – voix http://www.candi-staton.com/, http://www.myspace.com/candistaton
Simon Tong – guitare
Lobi Traoré – voix, guitare
Simone White – voix, guitare http://www.simonewhite.com/simonewhite/ http://www.myspace.com/simonewhite
Victoria Williams – voix, guitare http://www.myspace.com/victoriawilliams

Et les musiciens Bryn Ormord, Hannah Claxton, Erica Zielinski, Nadja Coyne, Alison Cooper, Ballo Daouda.

Photos : merci à Berry et à Camille / Et merci à Michaël pour les places…

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Keziah Jones, Ilene Barnes et Brooklyn Funk Essentials à Istres – 05/07/08 http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/46/2008/07/06/keziah-jones-ilene-barnes-et-brooklyn-funk-essentials-a-istres-050708/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/46/2008/07/06/keziah-jones-ilene-barnes-et-brooklyn-funk-essentials-a-istres-050708/#comments Sun, 06 Jul 2008 13:42:29 +0000 Daphné http://www.lesimmortels.com/blog/chroniques-metal-musicale/keziah-jones-ilene-barnes-et-brooklyn-funk-essentials-a-istres-050708/ Soirée Blufunk en perspective. La légende Soul, la perle Blues, le diamant Pop Keziah Jones est en tournée, et il passe en nos contrées australes. C'est dans les Arènes d'Istres qu'aura lieu la magie. Enfin, qu'aurait dû avoir lieu la magie...]]> Keziah Jones live @ Istres

Soirée Blufunk en perspective. La légende Soul, la perle Blues, le diamant Pop Keziah Jones est en tournée, et il passe en nos contrées australes. C’est dans les Arènes d’Istres qu’aura lieu la magie. Enfin, qu’aurait dû avoir lieu la magie.

Ilene Barnes ouvre les festivités du soir. C’est une diva Soul à la voix grave rappelant Tracy Chapman, qui nous vient avec sa guitare et ses deux musiciens, nous présentant une musique métissée de Folk et de sons tribaux, mêlée de discours chaleureux (et en français !). Sa musique n’est pas désagréable bien que peu originale, mais elle est surtout interprétée avec plaisir et simplicité : que du bonheur ! En plus de ses titres, Ilene Barnes nous a offert un a capella de Nina Simone (”I Want to know what it’s like to be free”) et une reprise acoustique de U2 (”Please”). Une artiste sincère, talentueuse, très communicative : à suivre.

C’est ensuite les Brooklyn Funk Essentials qui ont été chargés de mettre l’ambiance. Là aussi, gros métissage de Funk, de Reaggae, de Ska et de Soul, pour ce big band new-yorkais très dynamique et fort sympathique. Là non plus, la musique ne cassait pas des briques, mais le groupe, mené par un chanteur miniature (50 kilos tout mouillé) à la voix d’or et monté sur ressort, nous a quand même fait passer un très bon moment, très festif et chaleureux.

Arrive enfin, après réaménagement total de la scène, Keziah Jones, accompagné d’un batteur et d’un bassiste. Et là, c’est le drame. Le concert débute avec des morceaux du nouvel album, qui, avouons-le, n’ont pas vraiment emballé. On s’imagine qu’ils ne présagent rien de bon pour le disque à venir : composition brouillon, rythmes difficiles à suivre et interprétation cacophonique. Des morceaux neufs, que le groupe n’aura pas eu le temps de rôder sur scène ? Oui, mais non : ce ne sont pas que ces chansons qui étaient ratées : tout le concert sera lamentable, en fait.

Keziah Jones me donnait l’image d’un musicien élégant et terriblement sensuel, transpirant la musique et le talent à fleur de peau. Me voilà fixée : en réalité, c’est un cramé du bulbe. Est-il naturellement fou, ou était-il ivre, camé, ou bien les trois en même temps ? Qu’a pu lui faire sa pauvre guitare pour qu’il la torture ainsi ? Entre cette dernière jouée trop fort, la basse inaudible et le batteur pas en rythme (ou plutôt, qui faisait de son mieux pour le garder sans y parvenir), le massacre était total. Tant, qu’un ampli a décidé de mettre fin à ses jours après la quatrième chanson. Le concert a donc été interrompu le temps de régler le “fucking sound system”, temps durant lequel Keziah Jones a troqué sa toque de musicien contre celle de comique, histoire de meubler. On a bien ri, mais je ne suis pas sûre que c’était au premier degré : s’exprimant tantôt dans un français agréable, tantôt dans un anglais charabiesque, l’homme est parti dans un délire mystérieux à base de “yaya”, “yoyo”, “yéyé”, de “je viens du Nigéria à Londres, de New-York à ISTRES” (avec petit geste idiot), en répétant 10 fois le nom ISTRES, ce qui semblait bien l’amuser, et finalement nous aussi, par procuration.

Le son réglé, Keziah Jones reprend le concert après avoir manqué mettre le feu à son écharpe, jetée au sol, avec une cigarette, sans s’en soucier. S’enchaînent alors les incontournables du bonhomme : “Beautiful Emilie”, “Afrosurrealism for the Ladies”, “Kpafuka”, “The Wisdom Behind The Smile”, “Million Miles From Home”, “All Along The Watchtower”… Toutes subtilement défigurées. A un point tel que nombre de spectateur, venus pourtant exprès pour lui, sont partis en plein milieu du set. Ce n’était pas aussi catastrophique que le début, mais en comparaison avec la qualité frôlant la perfection de ces titres en studio, le résultat est cruel. Pour finir, un rappel à peu près correct – en même temps, pour avoir joué “Rythm is Love” un bon millier de fois, le contraire aurait été scandaleux – mais qui n’empêche pas le fan d’avoir un goût amer sous la langue.

Un des plus mauvais concerts auxquels j’aie assistés, mais aussi, un des plus mémorables : dans ses délires, Keziah Jones avait malgré tout un petit soupçon de génie, quelques éclairs comiques. Il n’aurait plus eu qu’à vomir sur le public, et on aurait assisté à un des meilleurs concerts Punk de l’histoire.

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Les Voix du Gaou : le festival du Sud qui monte http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/16/2008/04/07/les-voix-du-gaou-le-festival-du-sud-qui-monte/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/16/2008/04/07/les-voix-du-gaou-le-festival-du-sud-qui-monte/#comments Mon, 07 Apr 2008 13:47:04 +0000 Daphné http://www.lesimmortels.com/blog/chroniques-metal-musicale/les-voix-du-gaou-le-festival-du-sud-qui-monte/ Dans le monde des festivals français, chacun semble se tirer la bourre avec des affiches alléchantes mais exténuantes. Difficile de profiter pleinement de tous les artistes qui jouent en même temps, sur des sets courts et qui s’enchaînent à un rythme effréné pour le spectateur, qui absorbe une concentration de musique hallucinatoire le temps d’un intense week-end… Les Voix du Gaou préfèrent se la couler douce, et vivre au rythme du vacancier qui aime à buller sur les plages méditerranéennes : étalés sur plusieurs semaines, les concerts n’affichent que trois artistes maximum par soir et sont classés par catégories : Rock, Pop, World, Folk, Chanson, selon les influences des artistes. Et ont lieu en plein air, à même le sable, les pieds dans l’eau.

Joli programme cette année, avec entre autres les rares Ben Harper et Morcheeba. Visez plutôt :

Mardi 15 juillet : Ben Harper + Laëtitia Sheriff, pour la pop-rock à tendance ethnique.
Mercredi 16 juillet : Cali + Mokaiesh pour la pop-rock made in France.
Samedi 19 juillet : Tiken Jah Fakoly, pour la thématique World.
Dimanche 20 juillet : ZZ Top + Steve Lukather (ex-Toto), feront le Hard-Rock à papa.
Mardi 22 juillet : Morcheeba + Micky Green apaiseront les esprits avec Soul et sensualité.
Mercredi 23 juillet : Camille + Cocorosie défendront la nouvelle chanson française avec énergie.
Jeudi 24 juillet : BB Brunes + Mademoiselle K, pour le rock français pas content.
Vendredi 25 juillet : Justice + The Do + Birdy Nam Nam, animeront la soirée branchée du festival.
Samedi 26 juillet : Aaron + Asa, clôtureront le festival avec leur musique riche en couleurs et émotions.

Choisissez vos soirées, et n’oubliez pas les tongs.

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