The Jesus & Mary Chain @Todays festival, Turin – 27/08/2016
Second round du Todays Festival : le groupe de shoegaze légendaire Jesus & Mary Chain. Ils sont rares et l’occasion était trop belle pour être ratée. Dont acte.
Que peut-on attendre d’un concert d’un groupe de punk limite antique (30 ans d’existence) dont le public a autant vieilli qu’eux ? Sans doute pas grand chose. Qui plus est quand on connaît un peu le public turinois, assez peu dynamique sauf lorsqu’il s’agit de dégainer le téléphone portable pour filmer, ou le pétard pour fumer. Non, y’aura rien de punk. Le public n’a pas le profil. La trentaine largement tassée. Des couples. Il y a même des enfants. Le punk est mort. Je suis en tongs et j’ai même pas peur.
Le concert débute assez mal. Jim Reid n’est pas content : le son n’est pas bon. Il ne s’entend pas chanter, nous l’entendons à peine. Il fait cesser la première chanson au bout de quelques secondes. Nous avons peur : il est connu pour être capricieux. Mais n’oublions pas : le punk est mort. Alors Jim Reid va simplement retirer ses oreillettes de retour, et chanter sans. Il n’est pas content, mais il reste pour faire le taf. Les premiers titres sont difficiles pour les oreilles, la faute à des larsens fréquents. Par la suite, cela s’arrangera. L’ambiance ne décolle pas. Le public turinois est aussi mort que le punk.
Et puis au rappel, le punk a soudain un sursaut de vie. Le groupe joue ses morceaux les plus rapides, les plus connus. Le public se réveille enfin de sa torpeur. Il y a même un pogo qui commence sur moi. Mais qui ne dure qu’un instant. Le punk est mort. J’ai quelques bleus au pied droit et j’ai à peine eu peur.
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