50Foot Wave – Bath White (2016 – HHBTM Records)
Étrangement, malgré son nom renvoyant au plus faible son perceptible par l’oreille humaine (isosone 0, ‘bath white’ chez Shakespeare and co.), cet EP de 50Foot Wave est très perceptible. L’oreille est en premier lieu marquée par la voix acide et rauque, comme usée à la défonceuse, de Kristin Hersh. La vague sonore rock, noise et sans doute un brin garage qui se brise contre les tympans est agressive et abrasive, à même de décaper le vernis lisse du confort pour bousculer un brin.
Sans fioriture mais avec soin, les différentes composantes s’amalgament prenant par instants une dimension un brin plus mélodique même si l’impact reste le cœur de l’exercice. Cet aspect direct offre une bouffée d’années 90, une époque où être sale pouvait être toléré et au sein de laquelle chemise à carreaux n’équivalait pas à hipster. Comme cela semble si lointain…
Ce Bath white n’est certainement pas aussi léger et doux que le papillon qu’il peut désigner mais aura sans doute une longévité plus importante que celle du lépidoptère correspondant. Si la théorie du chaos fait s’interroger quant à la causalité d’un battement d’aile d’un papillon au Brésil sur une tornade au Texas, celle des compositions de 50Foot Wave sur l’énergie du moment semble bien plus certaine.
- Bath white
- God’s not a dick
- Human
- Ratted out
- St Christopher
- Sun Salute
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