ORigami geijutsU – The Hibakuska haikus (2016 – Autoproduit)
Si l’imaginaire musical s’abreuve à intervalles réguliers de la culture nippone, elle est souvent un habillage, de jolies estampes délavées ne reprenant pas l’âme de l’archipel. Pour autant, est-ce là le plus important ? Si des formations telles que G.Nova s’approprient avec respect l’atmosphère du pays du Soleil Levant, il semble sans nul doute préférable de ne pas sombrer dans la singerie, et de s’abstenir plutôt que de caricaturer. ORigami geijutsU (OR.U pour les intimes) ne teinte pas son mathcore d’harmonies sensément représentatives du Japon. Et cela préserve l’essence des compositions.
Instrumentales, à l’exception du titre de clôture « Paranoid » qui accueille Olivier Haes, celles-ci connaissent leur lot de dissonances et de changements de rythmes plus ou moins abrupts. Et, ruptures faisant, révèlent toute la pertinence du nom du projet porté par ce trio lillois. L’origami permet, au gré de pliures précises d’une simple feuille de papier, à donner naissance à des formes plus ou moins complexes rappelant des créatures, existantes ou non. Et c’est bien à cela que se livre les trois comparses. Au gré de leurs changements de gammes, de rythmes, de notes, il parviennent à matérialiser des univers déstructurés, n’existant que dans les fragments d’instants modelés à coup de boutoirs rythmiques.
De ce foutoir apparent jaillissent de purs éclats d’atmosphères, aussitôt renversés à peine esquissés, comme le premier coup de pinceau sur la toile se voit recouvert par les suivants.
- Fig. 1
- The Randlett system
- Trisection on a leaf
- Paper yokais awakening
- Senbazuru
- Axiom II too slow to fold
- Differential geometry
- A Rustle before silence II
- A Rustle before silance III
- Paranoid
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