Adam & The Madams – A&TM (2015 – Autoproduit)
S’il ne faut pas juger un livre d’après sa couverture, il reste admissible d’être surpris de trouver dans sa boîte aux lettres un morceau de sac à patates cousu et contenant un disque compact. Et il sera difficile de l’écouter sous le porche de la ferme, en regardant pousser le maïs et les navets.
Reste que cette première impression de souffle rural, si elle existe à l’ouverture de l’album, se dilue par moments pour toucher davantage à une sorte d’imaginaire un brin rustre, psychédélique, comme résultant de la consommation d’un tord-boyaux de la campagne. Mais ce premier contact laisse la place à une impression plus subtile, moins péquenaude. Le déroulement proposé s’apparente à un repas champêtre, en amont d’une longue soirée enfumée, portée par les clapotis étrange d’un marais non loin. Avec tout l’imaginaire associé à ce cadre qui tresse une toile de fond mais n’occupe pas l’essentiel de la conversation musicale, permettant aux thèmes de se déployer.
Le trio strasbourgeois, dans sa lancée , emballe ses compositions de manière bien moins grossière que ne laissait présager la toile de jute de son album. L’onirisme se colle aux notes et permet de dérouler des histoires teintées d’un aspect indé et roots sans pour autant évoluer dans les registres les plus immédiatement associés à ces notions.
- You’re right but I don’t care
- Forever awesome
- Lather
- Zoology
- Headache
- Since you’re a shank
- Why so sad ?
- Bully
Bandcamp : https://adamandthemadams.bandcamp.com/
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