Blobfish Killer – Blobfish Killer (2015 – Autoproduit)

Le blobfish, outre le fait de ne pas disposer d’un patronyme un tant soit peu traduit dans notre belle langue, a été élu animal le plus laid du monde en 2013. Est-ce là une raison pour vouloir du mal à cette masse informe et gélatineuse ? Le trio de marseillais derrière ce groupe au nom évocateur en a décidé ainsi.

En fait d’invitation à la pêche intensive en eau très profonde, il est ici davantage question d’une forme de hardcore débridée et ronflante, peuplée de chant criard, de martèlement et de riffs saturés. La base en somme.

L’impression d’ensemble est celle d’un train qui passe sans s’arrêter. Mais là où la sagesse populaire de nos terroirs y voit des connotations sexuelles, cette allusion ferroviaire s’inscrit plutôt dans l’impact métallique frontal. Les douze minutes déroulées sont loin de tenir de l’alexandrin mais la collision n’est pas foncièrement désagréable. La principale question qui surgit est surtout ‘Oui, mais encore ?’. Ou alors ‘c’est un peu court, jeunes hommes’. Sans parler de l’anatomie des musiciens, il persiste une forme de sensations que, hormis des contusions, il ne reste pas vraiment grand chose de l’écoute. La démonstration de la puissance est là, reste à développer une forme d’enveloppe afin de pouvoir s’identifier de manière plus apparente. A défaut, il faudra rester au fond de l’eau.

  1. Erotic palace
  2. Party hard
  3. Never again

Bandcamp : https://blobfishkiller.bandcamp.com/releases

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A propos Alkayl
Canard cosmique, rôliste patenté, humoriste parallèle.

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