Iron Maiden – The Book of Souls (2015 – EMI Records)
Que peut-on attendre d’un album d’Iron Maiden en 2015 ? Et comment en dire quoi que ce soit de pertinent et d’un tant soit peu original alors que le groupe accuse plus d’années au compteur que celui qui rédige ces lignes, né l’année de la sortie de The Number of the Beast ?
Dans un premier temps, il est possible de remettre les choses en perspective, avec les déceptions plus ou moins relatives ayant suivi les sorties des albums du groupe depuis Dance of Death en 2003, cela ne rajeunit personne. Mais le ronflant et percutant « Speed of light », lumineux et grotesque, dans le sens affectueux du terme, single est parvenu à rallumer la flamme et les cornes. Et le résultat est à présent disponible, notamment sur la plateforme de streaming Deezer qui a visiblement vendu son âme pour pouvoir diffuser la Bête le jour de sa sortie.
A l’écoute, nombreux, et parmi ceux-ci le chroniqueur à l’oeuvre, sont ceux à penser à Brave New World, album ayant scellé le retour de Bruce Dickinson et d’Adrian Smith et faisant l’objet d’une quasi unanimité. En effet, il est difficile de se remémorer une entrée en matière aussi percutante depuis la trilogie « The Wicker man », « Ghost of the navigator » et « Brave new world ». Ici, « If Eternity should fail », « Speed of light » et « The Great unknown » marient épique et frissonnant, pour une accroche des plus efficaces.
Le reste de l’album parvient à atteindre un équilibre entre référence au passé (les sonorités de « Shadows of the valley » font penser à « Out of the silent planet » présent sur Brave new world, on y revient). En fait, avec cet album, le groupe parvient à réellement transmettre son énergie, son émotion et non pas l’impression d’une grosse machinerie récitant ses gammes. Certes, l’album me change pas la face du monde ni celle de la planète Maiden, mais il est plaisant à écouter et confirme les bonnes vibrations ressenties à l’écoute de « Speed of light ». Et parvient à conclure avec une intro au piano, prompte sans doute à faire rugir certains fans, de par le côté un brin cheesy. Mais bon, ce n’est pas la première fois que la Vierge renoue avec ses inspirations un rien progressives, pour un final parfaitement adapté à cet album plutôt réussi.
- If Eternity should fail
- Speed of light
- The Great unknown
- The Red and the black
- When the river runs deep
- The Book of souls
- Death or glory
- Shadows of the valley
- Tears of a clown
- Man of sorrows
- Empire of the clouds
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