Sulphur Seas – Sulphur Seas (2015 – Darkwoods)
Il est aisé de coller de nombreux épithètes dépréciatifs sur la tête cornue du black metal, de souligner le côté malsain, de mettre en exergue l’insanité de la démarche ou des propos. Il est naturel de lutter contre les préjugés, mais parfois force est de reconnaître leur pertinence.
Pour mettre un sample de Mireille Mathieu chantant « La Marseillaise », il faut vraiment être dérangé.
Le duo à l’origine de ces cinq titres se vautre dans le glauque, le sombre, la fange purulente saupoudrée d’abats (non pas Benny) faisandés. Les thèmes exploités sont des plus fleuris et exprimés dans la langue de Molière (certes, dans son état du moment et pas au mieux de sa forme), ce qui permet à qui tend un peu l’oreille d’apprécier la teneur des textes. Et cela produit son petit effet, renforçant le côté poisseux de l’ensemble.
La sensation d’ensemble ressemble à un bain d’acide, ou plutôt de soufre s’il faut filer la métaphore affichée : l’écoute grignote la lumière, l’optimisme, de manière insidieuse jusqu’à ce que ceux-ci finissent par se détacher.
- Intro
- Le Porc et la putain
- Mers de soufre
- Charogne
- Brigitte
Bandcamp : https://sulphurseas.bandcamp.com/
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