Hannah in the Wars – Hannah in the Wars (2015 – 99X/10)
Parfois, lorsque l’amertume s’installe, l’esprit vagabonde et se prend à douter, reniant jusqu’à l’existence du beau, du pur, de l’immédiat. Puis le parfait contrepoint survient à l’improviste et le coup de foudre frappe, sans coup férir. C’est cette sensation d’évidence et de totalité qui enveloppe dès les premières notes de « Burning through the night », premier morceau de l’éponyme Hannah in the Wars.
Hannah Curwood parvient, sans sortir de lame mais en déployant ses armes, à remporter la bataille et la guerre dans le même mouvement. Une voix douce, modulée, expressive qui s’accompagne de quelques cordes et d’autres vecteurs, dont l’un des manipulateurs est Roger O’Donnell, comparse de Robert Smith. Point de traits d’unions notables entre les deux œuvres, même si des morceaux peuvent faire office de berceuses loin d’être soporifiques.
La dimension onirique est cependant présente, toute transie que l’oreille se retrouve d’être projetée dans les souvenirs ou les rêves d’autrui. Toute en retenue, l’interprète fait montre d’un beau lyrisme aqueux et ouaté, qui imprègne et emporte. Un peu comme si, sourire au clair, elle tirait par la main pour emmener à sa suite, au gré de ses fantaisies musicales.
Au terme de la première écoute, il est réellement étrange de se sentir tel le poisson au fond de la nasse, capturé ou plutôt captivé de manière totalement fluide, sans à-coup, irrémédiablement.
- Burning through the night
- The Hunter
- Rear view mirror baby
- Watch the dog grow old together
- Sweet release
- Only wanna be
- Like a stone
- Infidel
- Lay your hands
- Dark summer dawn
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