Suite parfaite au précédent “Penny Sparke”, le nouvel album du trio des new-yorkais est toujours aussi séduisant. Le groupe qui a atteint sa majorité (20 ans de bons et loyaux service dans le domaine du pop-rock) développe sa musique en trompe l’œil. Sous l’évanescence minimale et vaporeuse bien des variations sont perceptibles pour peu qu’on écoute et réécoute comme il se doit un tel album. Il le mérite : « Dripping« , « Penultimo« restent des titres prégnants et sensibles.
Composites aussi sous la fausse apparence d’une certaine linéarité. Peu à peu l’on s’arrache à la douceur pour sentir ça et là des blessures à peine esquissées non sans un humour discret et une poésie en remous sombres. L’auditeur rentre dans un tel opus sans trop savoir comment : il se laisse prendre pour le plaisir entre eaux douces de rivières pures et eaux plus chargées ( celles de l’Hudson et d’East River qui enlacent Manhattan. Le soleil du crépuscule y descend pour de magiques skylines sonores.
Quel silence. Pourquoi ne pas prendre la parole?