Hail the sun – Wake (2014 – Autoproduit)
Rendre hommage au soleil, cela ne vaut pas qu’avec le yoga. Honorer cet astre qui ravagera la Terre dans 7,6 milliards d’années lors de ses derniers soubresauts correspondrait cependant à une vision d’Épinal yankee accolée aux californiens. un peu comme le côté surfeur associé aux Beach Boys. Mais tout comme Brian Wilson a enregistré dans sa piscine des symphonies éthérées produites par des tomates, tout n’est pas où on l’attend.
A la vision de sa pochette, il serait possible de rêver ce Wake dans un espace morbide et un tantinet surréaliste, du genre bêtisier de l’autopsie de Roswell. Alors autant le dire rapidement, l’emballage est trompeur. Le post, math ou autre avatar préfixé de rock qui est proposé ne créé pas d’ambiance décalée aux frontières du réel. Si le décalage est présent, il ne suscite pas de frissons. Ou du moins pas d’effroi.
Il est possible d’isoler une nonchalance et une aisance proprement californiennes au sen de la dimension progressive de cet album. Une capacité à dérouler un fil sans avoir l’air de trop y toucher, pour mieux dévider la pelote. Et c’est un peu la sensation qui se dégage de l’écoute : des points d’accroche persistent, ils enrichissent l’écoute sans constituer des arrêts. Et ainsi se poursuit la course tranquille, lucide, éveillée de Wake.
- Rolling out the red carpet
- Human target practice
- Black serotonin
- Morning sickness
- Falling on deaf ears
- Cosmic narcissism
- Relax/divide
- Disappearing syndrome
- Missed injections
- Hanging revelation
- Jane Doe
- Anti Eulogy (I hope you stay dead)
Bandcamp : http://hailthesun.bandcamp.com/
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