La modestie, cela peut avoir du bon. Un peu comme quand on annonce qu’on va « faire pleurer le colosse » et que quelqu’un se pique de vérifier la vérité ou non de cette assertion. Le verdict est alors souvent cruel. Et pour beaucoup, il aurait été possible de ricaner en lisant le titre de l’album, Titan. Sauf que Christos Antoniou.
Fin.
Oui, cet avis aurait parfaitement pu s’arrêter là. Mais dans la mesure où il ne nous est pas possible de rembourser vos invitations, il convient de développer. Septicflesh, c’est la conjonction la plus brillante de composantes death et d’orchestrations classiques dans tout ce que les deux versants peuvent avoir de plus majestueux et de plus ample, de plus technique et de plus immédiat. La dimension chrétienne reste présente, certes moins que dans The Great Mass qui voyait le déroulement d’une messe noire des plus impies. On lorgne en revanche du côté du polythéisme.
S’il était de bon ton de risquer le blasphème et l’excommunication instantanée, il serait presque possible de se risquer à avancer que le seul métal symphonique qui mériterait l’appellation, c’est celui présent sur Titan. L’utilisation sans retenue apparente des deux registres sans ridicule, sans tension autre que mélodique, sans côté laborieux. Le titre éponyme est sur ce point révélateur de la maîtrise dont dispose la formation. Et les autres traduisent l’aisance de la formation à bousculer son auditeur entre rage et mélancolie, intime et grandiloquent sans que cela ne sonne surfait à quelque moment que ce soit. L’album se déroule, occupe l’espace et s’impose tout simplement. Pourquoi ? Parce que Christos Antoniou.
Fin.
- War in heaven
- Burn
- Order of Dracul
- Prototype
- Dogma
- Prometheus
- Titan
- Confessions of a serial killer
- Ground zero
- The First immortal
Site : http://septicflesh.com/
Quel silence. Pourquoi ne pas prendre la parole?