D’aucuns diront que tout est une question d’image. Même en musique. Oui, mais non. Mais oui aussi quand même. Les notes ne peuvent suffire, sinon il s’agit d’une musique d’attente. Un simple vortex à secondes qui ne reviendront pas. Une certaine puissance évocatrice est nécessaire. Et en l’espèce, après une demo et un album, La formation toulousaine Nemost dégaine toujours sa palette musicale.

La jaquette parvient à remplir son rôle d’accroche en proposant un logo aux aspects gallifreyens et un ciel orange enflammé de nuages rougis par la lumière. L’image dans son ensemble propose une vision que n’aurait pas renié Susan Foreman et crée à la fois une ancre identifiable tout en la montrant sous un jour étrange. Un décalage propice à la perception d’un univers musical particulier, tel qu’incarné par le death mélodique du groupe. Sur des tempi enlevés, les instruments conjuguent saturation et dimension plus aérienne, à l’image du chant qui peut être growlé ou non selon la phrase musicale. Les compositions conservent cependant tout du long une touche aérienne, davantage tourné vers les cieux que vers un enfer de Dante souterrain.

Une certaine mélancolie se dégage également de ce As the ocean burns, les textes en portent la marque. Une dualité s’en dégage là encore, ce partage de l’âme humaine entre l’exutoire le plus bruyant et l’autoflagellation intimiste. Mais ici aucun de ces deux versants ne semble pathétique ou outrancier, ils s’équilibrent comme  la Balance qui est appelée dans « Year of the Libra ».

Et la conjugaison de l’ensemble de ces éléments ne confine pas au patchwork du fait d’une maîtrise et d’une homogénéité sans faille. Sans doute pas assez extrême pour certains en ces temps de Hellfest, mais redoutablement efficace et plaisant.

1. Pressure nation
2. Beast & bullies
3. Respawn
4. The Endless endeavour
5. Fight
6. Lifeless heat
7. Sandstorm
8. The Pale observer
9. Hourglass
10. Year of the Libra
11. Atomnium
12. As the ocean burns

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