Tori Amos @ Grand Rex (Paris) – 17 mai 2014
Un concert de Tori Amos, c’est toujours un peu comme une grand messe. La fringante rousse écume les scènes depuis son adolescence, et, depuis ses débuts, accompagne chaque nouvel album d’une tournée marathon. C’est dire si elle maîtrise le sujet.
C’est donc armée de ses plus beaux atours, le piano Bösendorfer d’un côté, et le synthétiseur de l’autre, que Tori Amos a à nouveau conquis le public réuni dans ce Grand Rex toujours un peu magique. En équilibre autant sur ses talons vertigineux que sur son tabouret sur lequel elle ne cesse de gigoter, elle délivrera une sélection de ses morceaux, une main sur chaque clavier et la voix toujours au sommet.
Le concert s’articule en deux parties, entrecoupées du Lizard Lounge, incontournable intermède de reprises délicates et touchantes (ce soir de Carly Simon et d’Elton John).
Si l’on peut déplorer une fausse note effroyable quand, pour « Cornflake Girl » ou pour « 16 Shades of Blue », une bande son parfaitement superflue surgit, mal calibrée à en recouvrir le piano, dans le but de reproduire les versions studio, Tori Amos sait, même après toutes ces années, émouvoir avec « Mother », « Apollo’s Frock » ou « Virginia », amuser lorsqu’elle se trompe et enchaîne sur une improvisation sur les erreurs, chauffer la salle avec un « Mr. Zebra » qu’elle fera reprendre au public ou le déjanté « Raspberry Swirl ». De part sa sortie toute récente, le dernier album Unrepentant Geraldines sera mis un peu à part. Mais de toute façon, au regard de sa discographie et de sa puissance sur scène, une bonne setlist peut difficilement durer moins de huit heures. Il y aura donc toujours quelques frustrations, quelques regrets, quelques morceaux rêvés qu’elle jouera en d’autres lieux.
Mais le constat est toujours là, plus de vingt ans après : Tori Amos sur scène, c’est une expérience mystique.
Photo de la setlist : photo officielle
Merci pour cette petite chronique ! Je suis d’accord, les bandes-son sur « Cornflake Girl » et « 16 Shades of blue » étaient vraiment superflues… Je n’ai pas trop compris ce choix. Tori n’a pas besoin de ça pour mettre le feu à la salle !
Autrement, c’était un superbe concert, avec une setlist presque parfaite 🙂
Merci à vous, c’était un grand moment, comme il y en a eu d’autres, et comme il y en aura d’autres. Déjà, l’Autriche a eu droit à une reprise exceptionnelle de Conchita Wurst ! Tori Amos n’est pas prête de s’arrêter de nous mettre en émoi.