12 ans après la dernière prestation de Noir Désir, Bertrand Cantat est revenu en Novembre 2013 avec un nouveau projet : Detroit, en collaboration avec Pascal Humbert. Ce premier album a été accueilli comme il se doit par le public, et il s’en est écoulé plus de 160 000 exemplaires. Un début de tournée la veille de cette date à St Etienne, tout frais donc, avec des dizaines de dates à venir, quasi Sold Out pour la plupart. A ne pas louper donc.
Les Stéphanois trépignaient de leurs retrouvailles avec Bertrand Cantat. Un mélange de curiosité, d’engouement, de retour aux sources et l’aboutissement de l’attente. Une question revenait dans toutes les bouches : vont-ils jouer du Noir Désir ? Plusieurs avaient la réponse, mais chacun entretenait la surprise.
Le groupe jouait à guichet fermé ce soir. 1200 personnes. Arrivée sur scène, des cris, des applaudissements, tant de chaleur humaine pour les accueillir, tant d’émotion sur les visages des musiciens, de Bertrand, mais aussi sur les personnes du public. Public varié qui plus est : d’une petite puce de pas plus de 7 ans sur les épaules de son papa, à ceux qui ont dû connaître Noir Désir à leurs débuts, en passant par des jeunes qui le verront pour la toute première fois, mais tous sont venus pour une même passion qui les anime et ça se sent.
Premières notes avec un morceau de leur opus : « Ma Muse » puis « Horizon », les dés sont lancés, la magie opère de suite.
Silence dans la salle, impressionnant, je vois rarement autant de respect, d’attention, pour des premiers morceaux.
Chacun savoure, et dévisage avec plaisir Bertrand Cantat, qui, rapidement se sent à l’aise, lance des blagues, taquine ses musiciens, et entretient un lien avec son public. Comment faire briller les yeux d’une salle ? Enchaînement avec « Des visages des figures », dans la foulée « A Ton Étoile », et c’est gagné.
Et la soirée sera rythmée d’un Detroit à Noir Désir, et d’un Noir Désir à un Detroit, passé, présent, futur, lié par la puissance et le charisme de Bertrand Cantat, ajouté avec des musiciens heureux de partager ces moments : parfait.
Reprises en coeur sur « Lazy », « Le vent nous portera », une poignée d’heureux qui ont besoin de l’extérioriser pogoteront sur « Fin De Siècle » et je ne parle pas de « Tostaky », un pur moment de folie. Totalement imprégnés par l’ambiance, c’est juste magique ce qu’il se passe au Fil ce soir. Le son est bon, les musiciens le sont, l’équipe est soudée et cela se sent. Bertrand est très à l’aise sur scène, le public réceptif aidant, et ça fait plaisir.
Final avec « Comme Elle vient », pour ma part, j’ai 14 ans sur ce morceau, et je pense que nous vivons tous à ce moment là notre passé avec Bertrand Cantat, lié au fait de se douter que c’est bien le dernier morceau, tout le monde profite donc. Profite tellement que, après deux heures de folie douce, quand tout se termine, que le groupe salue, et que les lumières de la salle se rallument, le public reste là, à attendre, à espérer un 2ème rappel. Parce qu’ils auront tellement attendus cette récompense, et auront été récompensé d’ailleurs, par la puissance d’un show, à la hauteur de son projet, de ses collaborations et du personnage.
Detroit, à voir, revoir et savourer tout au long de l’année !
Setlist
- Ma Muse
- Horizon
- Des Visages des figures
- A ton étoile
- Le Creux de ta main
- Lazy
- Le Fleuve
- Lolita nie en bloc
- Terre brûlante
- Null & void
- Droit dans le soleil
- Glimmer in your eyes
- Sa Majesté
- Fin de siècle
- Tostaky
- Des Armes
- Le Vent nous portera
- Comme elle vient
chouettes photos !!! vivement d’autres… ton article donne un joli aperçu de cette soirée particulière !! pour ma part …presque 45 printemps … j ai partagé ce moment avec mes enfants 16 ans et 20 ans … bercés au Noir désir !!! ils n’ont pas été déçu !!!