Rosa Luxemburg – III & IV (2014 – Autoproduit)

Il serait aisé de dire que, de manière surprenante, ce deuxième album de Rosa Luxemburg n’est pas révolutionnaire. Mais même si les bons mots ont toute leur place en ces pages, là n’est pas le propos. Ce deuxième album, intitulé III & IV (un prix de 1 corn flake sera attribué à qui devinera sans tricher le titre du premier) poursuit les variations progressives de la formation, à présent détachées de l’existence de la militante socialiste (aucun lien avec les élections municipales du 30 mars, je ne viens pas frapper à votre porte et vous démarcher).

Les ambiances se déroulent, tantôt rock, tantôt plus pop et même parfois métalliques. à chaque fois déposées plus qu’imposées. Une certaine délicatesse est transverse de III & IV, que ce soit dans le chant, en français, ou dans les placements. Comme souvent, la dimension progressive ne s’apprécie pleinement qu’au bout de plusieurs écoutes. Un peu comme une belle pièce d’orfèvrerie, il est nécessaire d’observer sous plusieurs angles pour pleinement apprécier l’ouvrage.

Que le groupe est partagé la scène avec Taï Phong n’est pas surprenant. Il existe une aura de mystère, un voile scintillant de pudeur partagé qui peut se retrouver. Une dualité, matérialisée notamment par les titres des chapitres III, Seuls, et IV, Ensemble, se manifeste mais sans provoquer de heurts, d’une manière apaisée au sein du groupe, voire en ses membres même tant la mise en œuvre transpire une forme de sérénité.  Un calme peut-être inspiré par les écrits de Rosa Luxemburg, même si cela est peu probable.

1. Les Pilleurs
2. Je ne suis plus seul
3. Nuages
4. Ils se tiennent la main
5. Babylone
6. Raptus
7. Marché
8. Nous ne sommes plus seuls

Bandcamp : http://rosaluxemburg.bandcamp.com/

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