Il est plus commun d’évoquer la ruée vers l’or, la fameuse ‘gold rush’ dans la langue du moustachu de Stratford sur Avon qu’une étrange rouille dorée, une Gold Rust. Neil Young ne nous contredira sans doute pas. Enfin, il ne nous contredirait pas s’il nous lisait, nous qui pensons tellement de bien de lui.

Toujours est-il qu’il reste possible, au lieu de digresser d’habiller de cette pellicule particulière une statue aux proportions cyclopéennes, formidables. Le rock proposé est solide, stable, et pourrait donner naissance à un véritable colosse. Mais ce colosse ne peut être qu’aux pieds d’argile (non, pas tout ça pour ça, je vais y venir). Si la base instrumentale ne peut que difficilement être prise en défaut, il en va autrement du chant. Enfin surtout de la prononciation. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire qu’il est identifiable au premier mot que le locuteur qui pose sa voix, de manière agréable au demeurant, est français. Certes, n reste loin des exploits sémantiques d’un autre poitevin, Jean-Pierre Raffarin, mais cela peut créer une brèche dans l’atmosphère mise en place.

L’ambiance mise en place est intéressante, carrée, avec un horizon bien délimité, qui laisse une place au ciel mais reste solidement ancré dans la terre. Argyle, losange qui se plante mais pointe vers le haut. Musicalement parlant en tout cas c’est une évidence.

1. On the way
2. Goodbye Jimi
3. The Script
4. Puzzle
5. Gold Rust
6. Swimming pool
7. Smooth revival
8. Start the game
9. Luxury
10. Perfect day

Bandcamp : http://argylemusic.bandcamp.com/