Akroma – La Cène (2014 – Fantai’zic) « Le blog des Immortels

Akroma – La Cène (2014 – Fantai’zic)

Par Alkayl Vendredi 14 mars 2014

Créer un album autour de la thématique du dernier repas du Christ et inviter douze chanteurs pour douze pistes au nom des apôtres, c’est un peu faire une cène ouverte.

Merci, j’ai enfin réalisé la blague ultime, je peux me retirer des voitures et ouvrir un restaurant pour routiers sur le mont Golgotha.

Non, même sans les trente deniers, je tiens tout de même à terminer la rédaction de cet avis. Et puis ma boutade permet de détendre l’atmosphère, alors que La Cène, s’il reprend des éléments présent dans le gros livre avec une croix dessus (non pas Twilight), en l’occurrence la figure de la mère, les douze invités autour de celui qui agit, il ne s’agit pas de répandre la bonne parole et de s’aimer les uns les autres. L’action de ce messie tient plus de l’ancien testament (ou de Tueurs Nés) que du nouveau (ou de Dora l’Exploratrice).

Le métal symphonique, versant extrême, animé par les différents membres d’Akroma ainsi que par leurs invités restitue bien cette plongée au sein d’actes radicaux porté par une âme tourmentée. S’il est certes question de faire plaisir et de redonner le sourire à une mère attristée, on ne saurait que trop conseiller aux lecteurs de préférer les fleurs, les chocolats ou encore les deux.

La présence d’invités sur chacune des pistes permet de diversifier les sonorités et les couleurs sans pour autant compromettre l’unicité de ce concept album ambitieux. Fidèle à ses aspirations bibliques, le groupe propose une histoire sombre, sans issue, au creux d’une âme tourmentée et ayant atteint un point de non-retour. La coexistence entre aspects extrêmes et symphoniques confère une ampleur certaine à la démarche. Près d’une heure et quart est nécessaire pour parcourir ces douze stations, mais le parcours est relativement fluide et ne relève nullement du chemin de croix.