Martin James, ce pourrait être un héros, forcément états-unien, moderne. Et c’est un peu ce que d’écrit l’aventure musicale rock de ce quatuor, inscrite dans l’album Legends and lie. Un projet qui, la guitare à la main et la route devant lui, avance, sans contrainte, avec le seul vent dans le dos.
Les riffs ébouriffent les cheveux, griffent les jeans tandis que la voix clame au gré des notes. Les mots sont mêlés de bitume, de verre et d’une énergie flamboyante, à même de porter les distorsions tout comme les dissensions. La mise en œuvre sonne familière sans être cliché. Un peu comme un film qui s’approprie les codes du genre sans pour autant les enfiler sans talent. Et en matière de genre de film ou de film de genre, c’est selon les goûts, il serait plus ici question d’un ‘vigilante movie’. Sauf que le Charles Bronson justicier du cru n’a ni moustache ni arme de poing inépuisable, mais plus l’accord qui fait mouche. Avec en accompagnement la démarche tantôt précipité tantôt plus tranquille du héros sûr de son fait, martelée par la batterie.
Avec ses 6 titres aux titres imagés comme des scènes d’un même métrage, Legends and lie tire ses six coups sans coup férir. L’album est efficace, direct et empreint d’une identité marquée. Une pointe de mélancolie peut être perçue, comme une référence à des temps plus calmes. Mais il reste difficile de croire que Martin James ne s’épanouit pas dans la trépidation, tant celle-ci se déroule avec bonheur au gré des pressions sur la détente.
- Neptune
- Adam
- Go to Hell
- One of them
- Mr Watson
- Into the sun
Bandcamp : http://martinjames-music.bandcamp.com/
Bonjour et merci pour cette critique…elle aussi très imagée. L’univers de Martin, le 5e membre fictif du quatuor sait maintenant qu’il ne lui reste plus qu’a se laisser pousser la moustache!