C’est l’histoire de la voisine des Kent qui a mis des chaussettes rouges et jaunes à petits pois dans ses souliers rouges pour partir en goguette avec Steve Lukather, une boîte de conserve, un félin châtré et une poupée de paille poupée de son. Ah non je m’égare, pas de voyage au-delà de l’arc-en-ciel.

Les 30 000 simiens ne viennent pas du froid, mais d’une dimension, si ce n’est plus chaude, du moins plus torturée. En effet, le quartet belge, à défaut de suivre une route pavée de jaune, serpente au travers de sinueux chemins distordus, erratiques, sinueux, ponctués çà et là de cris possédés ou de phrases obscures. Ce n’est pas un spectre de couleurs qui enveloppe, mais plus un rouge sourd qui point, comme celui naissant aux confins du champ de vision lors d’un coup brutal ou d’une désorientation extrême.

Ce jeu, cet entre-deux, patent tant dans le nom du groupe que dans le titre de cet EP, est transversal. Il semble de prime abord qu’il est question de quelque chose de connu ou presque, mais cette impression ne dure pas. Ces 30,000 sont cent fois plus nombreux que les Spartiates en slip de guerre est parviennent à brouiller les repères au moyen d’un rock sombre, lourd, teinté d’expérimentations, qui se déplie et s’enroule au son des larsens. Et au final, on tombe sur la méchante sorcière de l’Ouest façon Blair Witch Project en lieu et place du magicien de Em City.

1. Imperial staches
2. Amazones
3. Czarring
4. Betteram