Ending Satellites – And so sing the black birds (2013 / Autoproduit)
Les temps changent, les individus également. C’est bien là le lot commun des 7 milliards de passagers de ce vol unique qu’est l’existence. Damien Dufour le confesse volontiers, le projet a évolué, à l’aube de ce nouvel EP, And so sing the black birds, première étape faisant suite à un premier album ici chroniqué. Mais évolution n’est pas reniement. Le projet conserve son identité graphique, porté tant au niveau musical que photographique.
Le chant de ce sombre oiseau n’est pas de mauvaise augure. Il dispose d’un fort aspect organique, résonnant de par des cordes pincées, frappées d’ébène et d’ivoire ou des peaux malmenées. Et que ce soit au travers d’une mélancolie tranchante ou du bruissement d’un sursaut de désespoir, l’émotion est à chaque fois limpide et digne. Des bouffées de sensations de perte, de rupture, d’éloignement s’agitent, sans pour autant assombrir l’horizon, un peu comme si résonnait quelque part une clochette d’espoir.
And so sing the black birds se pose également comme la bande-son d’un film qui n’existe pas (encore) et qu’il faut imaginer, rejoignant en cela des albums aussi divers que Cult movie de Punish Yourself ou Once de Nightwish. Et si l’éclectisme est certes fatigant, il n’est ici nullement ardu de se laisser porter par les notes et de laisser danser des images derrière les paupières. Ce film ne peut être que celui d’une quête ponctuée de déplacements et de rencontres. Le cheminement est tant intérieur que géographique et ne pourra que comporter, sans doute en point d’orgue, le chant d’un oiseau noir, peut-être même un aigle pour la peine.
- And so sing the black birds
- Hollow & ghosts
- We’re from near and far
- A Day in Port Royal
- Interlude 9
- A Floating point
- Outro
Site : www.endingsatellites.com
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