Strike Gently est le second album de The Virgins. L’album a été enregistré dans l’East Village à New York. Il est été produit par The Unicorn Parade (Johnny T. Yerington et Gus Oberg) et signé sur Cult Records par le fondateur du label et leader des Strokes, Julian Casablancas. Ce dernier a déclaré à leur sujet : « Quand j’ai vu The Virgins en concert pour la première fois, j’étais saisi par la qualité de leur musique. Donald est un super guitariste et c’est une chance inouïe de rencontrer un tel artiste. Je crois que leur album va devenir un classique et nous sommes très heureux qu’ils aient choisi de travailler avec nous. » Strike Gently est dans la lignée de l’éponyme, sorti en 2008 et qui reçu un accueil enthousiaste de la crique pop des deux côtés de l’Atlantique.

Intéressés dans leur jeunesse (pas très éloignée) par des groupes aussi différents que The Doors, Velvet Underground, The Ramones, Nirvana, INXS, Iggy Pop ou encore Guns’n Roses, Elvis Costello et Stone Temple Pilots, les membres du groupe cultivent un côté très sexy dans leur musique tout en rejetant le cliché « Sex Drugs and Rock’n Roll ».

Remarqués sur Myspace par la productrice de la série Gossip Girls, plusieurs de leurs chansons ont été diffusées dans un des épisodes. Ce fut une opportunité qui permit à beaucoup de découvrir le groupe. Quoique « East Coast », il a comme modèle Sofia Coppola. Non seulement celle de The Virgin Suicides et Lost In Translation mais surtout celle de Marie-Antoinnette et de la B.O. de Phoenix.

Capable de faire le lieu entre les digressions à la Sonic Youth et le rock rapeux de la Patti Smith de la grande époque comme entre le Velvet Underground et les Violent Femmes, le groupe de Brooklyn garde sa virginité supposée. Les morceaux pops et indie rock sortent en toute candeur et impeccapibilité. Mais sous la pureté se cache une certaine rouerie : les Virgins connaissent tous les trucs capables de rendre la pop accrocheuse et séduisante. Effets de guitares, groovy de basse funky soulignent juste assez des morceaux tracés au cordeau et faits pour la voix débraillée du chanteur. Le tout est traité non sans intelligence (et c’est un euphémisme). Dès lors, et si le premier album du quatuor (pochette aidant puisqu’elle s’ornait d’une poignée de chewing-gums aux couleurs tranchées) pouvait pencher vers un certain gluant eigthy, Strike Gently se détache de cette tendances tout en cultivant une légèreté bien réparatrice en nos temps de déliquescence et de crise.