Les Dream Circus ne chérissent pas plus le folklore portugais qu’ils n’apprécient Venise. Nul besoin de gondoles pour glaner des mirages dans des eaux amniotiques. Et leur nostalgie ne guigne pas vers le passé du fado de leur pays natal. Reprenant le rock sombre des années 90, le groupe le pousse un peu plus loin dans une veine ‘Metal Edge’ et ce avec une énergie impressionnante puisée à des racines de cobalt. Land of Make Believe n’est pas la terre des faux-semblants. Les musiciens y vont plein pot et décale ce qui pourrait sembler rétroactif.

Fondé en 2009 par James Carvalho Powell (chant, guitare), Sandro Oliveira (basse), Fred Rosa (guitare), Pedro Lopes (guitare) et Goncalo Silva (batterie), le groupe portugais est un des rares de ce pays à posséder une dimension internationale. Après Fear enregistré pour le label indépendant britannique Casket-Copro Records, le groupe a connu une reconnaissance via les radios FM européennes mais aussi nord-américaines. Land of Make Believe est produit aux USA terre d’élection du heavy metal. Les guitares sont agressives mais restent toujours innervées par la voix grave du chanteur qui les stimule.

Dream Circus fait la part belle à un metal plus symphonique qu’heavy. Il devient mélodique que captivant tout en conservant une violence inébranlable. Le paysage sonore s’ouvre à des profondeurs de rêves qui semblent se projeter dans une séries de firmaments noires parfois pathétique mais où une musique de fin du monde fait remuer un printemps qui souffle avec le suite de cheminées qui se sont éteintes et qui deviennent d’horribles parures qui annonce une solitude là où jadis il y eut des citernes d’amour.