Zero Absolu c’est Nak Golaz, un solitaire rock/shoegaze . En 6 ans, il a déjà réalisé 2 EPs (La fuite et Eyjafjallajoküll) et trois albums : Du vide au néant, Dans les bras de Morphée et enfin Autømn enregistré en janvier 2012. Le tout sans compter un nombre imposant de concerts dans toute l’Europe. En studio ou sur scène, le géomètre allumé crée des motifs aussi affûtés qu’enchantés, planants que violents voire parfois presque dansants en dépit de quelques dérapages et extravagances, fruits sans doute d’un travail par trop solitaire. Mais comment reprocher la singularité dans un monde où trop souvent tout est formaté ?
Autømn fluctue entre mélancolie post rock et fureur indus. Ce mixe génère des atmosphères très ‘métal automnal’ Mais la saison prend des couleurs inattendues. Une meute de sons astreignants semblent se nourrir des colchiques sataniques et des pommes tombées d’arbres abstraits. Les sonorités fermentent de souffles volcaniques. C’est pourquoi même si Autømn donne parfois l’impression d’une fontaine gelée, la glace est concassée par un son cannibale. L’album fait transférer de la lune au soleil et vice-versa. Et dès que l’opus devient trop conceptuel, Zero Absolu passe de la monade à la limonade. Tout cela plane, pétille, éclate. Plus besoin de définir la musique par un adjectif. Elle se suffit à elle-même dans une saison qu’on dit morte et que l’artiste revivifie.
Quel silence. Pourquoi ne pas prendre la parole?