Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Francesco : Le café !
Christine : Mon fils.
Christophe : Les travaux…
Que sont devenus vos rêves d’enfant ?
Christophe : Christine elle en a eu un, il la réveille le matin…
Christine : Des rêves d’adulte.
Francesco : A moitié ratés car je voulais être pilote de ligne. Et puis à moitié réussis car je voulais aussi être musicien.
A quoi avez-vous renoncé ?
Christophe : Long silence…. (c’est le matin)
Christine : A rien.
Francesco : C’est trop compliqué de répondre à ça…
D’où venez-vous ?
Francesco : De loin.
Christine : Du Nord et du sud.
Christophe : J’aimerai bien savoir…
Qu’avez-vous reçu en dot ?
Christine : Le doute.
Un petit plaisir – quotidien ?
Christophe : (rire) Oula ! Ecouter des entretiens radiophoniques.
Francesco : Sortir de répétition et en discuter en buvant un verre.
Christine : Respirer, regarder le ciel, prendre une douche.
Qu’est-ce qui vous distingue des autres artistes ?
Christophe : Ca, c’est plutôt aux autres de me le dire. Suis-je distingué ?
Christine : Très élégant ! Personnellement, je pense que je suis la seule artiste à avoir 2 si beaux hommes à mes côtés (rire).
Francesco : Je ne vois pas les artistes comme un ensemble homogène donc c’est difficile à dire…
Où travaillez vous et comment?
Christine : Dans différents lieux physiques, mais l’important pour moi c’est de trouver l’espace intérieur et la disponibilité qui me permettent de créer. Ce qui nourrit mon travail c’est des rencontres avec certaines personnes, des déambulations dans les villes ou dans la nature, des rêves, des lectures, …
Christophe : Plus concrètement, Christine apporte l’ossature des chansons et on les travaille ensemble jusqu’à ce qu’elles prennent corps.
Quel est le livre que vous aimez relire ?
Christine : La trilogie d’Henry Miller (Plexus, Sexus, Nexus)
Francesco : Il pleut en amour de Richard Brautigan.
Christophe : Les Confessions de Saint Augustin (la nouvelle traduction Les Aveux)
Quel film vous fait pleurer ?
Christophe : Bambi
Francesco : Une femme sous influence
Christine : Elephant man
Quand vous vous regardez dans un miroir qui voyez vous ?
Christophe : Je réfléchis…
Francesco : L’étagère parce que je ne suis pas en face.
Christine : Ca dépend des jours.
A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
Christine : A personne, j’aime beaucoup écrire et ça me permet d’exprimer ce que je n’ose pas dire.
Francesco : C’est trop personnel.
Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?
Francesco : Rome, le lieu de la rencontre improbable entre ma mère italienne et les films de Fellini.
Christophe : L’Agora.
Christine : La Mer.
Quels sont les artistes dont vous vous sentez le plus proche ?
Francesco : Jim Black, Annie Girardot.
Christine : Fellini, Henry Miller, William Turner, Laurie Anderson.
Christophe : Masabumi Kikuchi, Sacha Guitry.
Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Les trois : Une tournée mondiale avec POLAROID3 !
Que défendez-vous ?
Christine : Le pouvoir de l’imagination, la sincérité, l’élégance, la générosité.
Francesco : L’émotion avant le concept, le fait que la profondeur ne se situe pas nécessairement dans la radicalité.
Christophe : Dans la mesure du possible, la pensée objective contre la pensée partisane.
Que vous inspire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est donner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”?
Francesco : Au-delà de la formule provocante qui a tendance à m’agacer, je pense tout le contraire.
Christine : J’espère qu’il a tort.
Christophe : J’espère que l’amour vaut mieux que la rhétorique.
Enfin que pensez vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la question ?”.
Christophe : Quelle était la question ? … C’est comme s’il donnait quelque chose qu’il n’a pas à quelqu’un qui n’est veut pas !
Francesco : J’aimerai bien pouvoir répondre comme ça.
Christine : Je ne suis pas sûre que sa réponse soit spontanée mais j’aime bien le fait qu’il dise « oui » avant de relancer le débat.
Quel silence. Pourquoi ne pas prendre la parole?