Candy Flesh – Psychotic Tales (2011 / autoproduit)

Posté par Alkayl le 21 septembre 2011 · 1 Commentaire

Voilà, cela devait arriver. Eddy Mitchell, Monsieur Eddy ou Schmoll pour les intimes, ne fera plus de tournées. Certes, il reste Monsieur Dick, mais rien ne sera plus jamais pareil. Pour autant, ceux qui aiment l’esthétique et l’imagerie des années 50 et 60 n’auront pas forcément besoin de chausser eux-mêmes les santiags et de travailler leur banane. Non, ils peuvent aussi écouter Candy Flesh.

En effet, dès la jaquette, il est possible de remarquer une légère passion pour les pin-ups et les teintes technicolor. Cet assemblage fait plus penser, étonnamment, à du Russ Meyer qu’à du Arthur Fonzarelli, ce qui n’est pas forcément un mal.

Il n’est cependant pas question de protubérance mammaire exubérante au niveau musical. Le groupe fait du rock. Pas du rock’n’roll ni du rockabilly. Du rock. S’il est possible de trouver de légers clins d’œil aux temps passés dans les compositions, la sensation que Bébert des Forbans va débarquer pour mettre ses baskets ou fourguer un magnétoscope ne se fait jamais sentir. Les morceaux reposent sur une rythmique très carrée qui permettent des développements au niveau des guitares et surtout du chant. Les notes sont alors le plus souvent poussées, mais sans esbroufe et surtout sans donner l’impression de vouloir à tout craint causer des dommages irréversibles au niveau de l’oreille interne.

C’est donc une bonne expérience que d’écouter Psychotic Tales. Plein d’énergie, maîtrisé, l’album communique sa fougue sans faiblir sur la longueur. Les morceaux se suivent, ne se ressemblent pas et ne sont pas forcément liés entre eux. Point besoin d’écouter les titres d’une traite, il est possible de les consommer avec modération. Au final, ces compositions proposées par Clara et les chics types remplissement pleinement leur objectif : présenter une relecture plutôt moderne du rock à l’ancienne. Et même pas besoin de se laisser pousser les rouflaquettes pour l’apprécier.