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itpSelon les écrits mythologiques, le phœnix a la capacité de renaître de ses cendres, talent que beaucoup d’arbres lui envient. Par définition, le projet I, The Phœnix se doit donc de proposer un renouveau, une nouvelle langue de flammes musicales a priori éteintes. Mais n’y-a-t-il pas, dès ce choix, un écueil à la volonté de proposer de l’original ?

Cette anicroche, au début, purement verbeuse, semble cependant se muer en épine fichée dans le flanc du volatile incandescent. Certes, dès lors qu’il est question d’indus nappé d’électro et agrémenté de notes de piano plus organiques, la comparaison avec le sieur Trent Reznor est facile. En l’espèce, il est cependant possible de se demander si ce n’est pas des statuettes qui brillent là, au fond, sur l’étagère, tant le souvenir de compositions de Nine Inch Nails surgit lors de l’écoute.

Néanmoins, il n’est pas question de copie. Et il n’y a pas que le timbre de voix qui diffère. L’art visuel autour du projet, plus travaillé que ce que propose l’ogre Reznor, se distingue notamment. Loin des ambiances huilées, mécaniques et froides de l’à présent oscarisé, I, The Phœnix affiche des paysages dans lesquels la nature, bien que torturée, a sa place. Se détachant dans le clair-obscur, les incarnations du vivant que sont ces branches tortueuses sont mises en scène dans l’imagerie proposée, et ce en 3 dimensions pour celles et ceux qui daignent s’affubler des lunettes idoines.

Ce souci dans l’imagerie ne peut qu’être noté. Mais faut-il pour autant sauver un livre à la seule grâce de sa couverture ? Certes non. Mais ici, il serait sans doute excessif de rejeter l’œuvre d’un bloc. De manière évidente, il est possible d’établir une filiation entre ce projet et NIN. Et l’ensemble ne sonne pas comme une volonté de devenir les Trent francophones. Non, l’ensemble sonne plutôt comme un hommage aux morceaux ciselés et noirs, laissant toute leur place aux sonorités électroniques. Ainsi, il est possible de souligner, en sus de l’influence déjà évoquée, des effluves de Depeche Mode sur certains placements vocaux.

Oui, cela fait beaucoup de références en peu de mots. Mais encore une fois, il est difficile de rejeter l’ensemble d’un bloc. Ce serait même un tort. La maîtrise dont il est fait preuve, et le souci du détail apporté tant aux compositions, à la production qu’à l’illustration laissent à penser que I, The Phœnix ne sera pas un feu de paille. En outre, nul doute que le projet saura se réinventer lors de sa prochaine réalisation. Après tout, avec un nom pareil, c’est bien le moins.

Site : http://ithephoenix.com/ (également en 3D stéréoscopique)

  1. Enter the storm
  2. 108 seconds before the crash
  3. Idiopathic
  4. Alpha me
  5. Another sudden all
  6. The Great escape
  7. The Infected
  8. Synthetic flavours
  9. Blackhill
  10. Unseen & gone
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  1. Aurelio on lundi 27 juin 2011

    et le packaging est sublime…