Monstre ! – Inside Living Animals (2011 / Autoproduit)
Nul doute que Super Mario sera un fan de Monstre !. Le premier 33 tours du groupe, Inside living animals, est un régal de pop rock délirant mais fortement charpenté. Il fait entrer dans un monde où, comme dans le jeu vidéo du héros, on écrase des tortues afin de gagner des vies. La joie de vivre menace à chaque coup de caisse claire. Elle-même devient énervée et incisive pour battre la vie pendant qu’elle est chaude et qu’elle éclate incandescente comme par exemple dans le titre qui résume l’opus “Giorgio Armani Nejad” !!!!
Monstre ! c’est d’abord les quatre joyeux drilles qui sévissent dans un registre allègre : Banban Beating, Docteur Couleur, R. Dekoplus et Cello Venturi. Mais il ne faut pas oublier les « off » aux manettes : Editor Lund, Fedor Terrelle et Pim Pam (sans Poum). Il ne faut pas se priver d’un tel quatuor flanqué de ce triumvirat. Leur album qui ne ressemble à rien si ce n’est à une version très, très ironisée et dynamisée d’un certain glam rock, il y a là aussi une « talk-talkisation » sous amphétamine perfusée à coup de riffs incisifs. Bref, l’album est très jouissif, totalement en décalage avec les souverains poncifs du temps. Dès “Mocking Birds”, tout part en vrille et on se régale. Sauf les pisse-froid bien sûr. Et ceux qui prennent Nolwenn Leroy pour une barde bretonne et Lady Gaga pour une lady Madonna.
Fort de sa culture musicale très large – mais dont les quatre membres se dispensent de faire étalage dans leur opus - Monstre ! mérite donc bien son nom. Il est à la musique Pop ce qu’Emile Louis est aux jeunes filles en fleurs… Bref la Pop n’est pas en de bonnes mains. Mais c’est – à l’inverse des victimes de Louis - le mal qui peut lui faire du bien. En cela, Inside Living Animals est certainement victime de la rage. Ne cherchons pas de vaccin. Si on en a vraiment besoin, une Roselyne Bachelot tombée soudain dans l’univers de Super Mario pourra sans doute en procurer. Elle devrait en profiter pour danser sur le titre phare de l’album “Sudden beat of the sun”, ça lui ferait du bien.
Super Mario, Emile Louis et Roselyne Bachelot dans une chronique, c’est… monstrueux