Stanton Warriors – The Warriors (2011/Punks Music)
Les guerriers ne sont pas immortels. La brutalité qui emplit leur existence en fait des personnages éphémères bien que puissants. Mais le combat n’est jamais terminé, et lorsque l’un d’entre eux tombe, un autre s’élève. Le monde du Métal vient d’en perdre un : Scott Colombus, l’historique batteur de Manowar, a rendu les armes dernièrement. Le monde de l’Electro, à l’inverse, voit émerger deux nouveaux talents. C’est l’histoire de la vie.
Là où Scott frappait l’acier trempé de ses cymbales, Dominic et Mark exercent leur art sur des platines – d’où leur nom. Bien évidemment, les techniques n’ont rien à voir, et la comparaison guerrière s’arrête donc immédiatement. Bien loin du Métal de Manowar, Stanton Warriors proposent un album de breaks, genre situé presque exactement entre la House old school et la Drum and Bass. Les beats Hip Hop sont agrémentés de nappes de synthé très marquées, à la fois tendance et légèrement rétro, dans la mouvance des sonorités Fresh actuelles (Justice et Birdy Nam Nam entre autres), mais avec une empreinte très britannique. Le rythme hachuré, parfois dubstep, et l’omniprésence de voix et de Rap en font presque du Grime.
L’influence Daft Punk ou Prodigy n’est pas à renier étant donné le cercle dans lequel les SW évoluent; toutefois The Warriors sait garder sa fraîcheur et est efficace de bout en bout. Très bien exécuté, les morceaux sont soignés et les mélodies hyper accrocheuses sans sombrer dans la facilité à la David Guetta. Le son sait aussi manier le rétro 80 et 90 sans verser toutefois dans la caricature, ni la répétitivité. Une excellente sortie, à se procurer très vite.
Tiens daph, petite question de novice qui kiffe bien mais n’y connait rien : il a un nom particulier ce beat de basse un peu ralenti, comme sous acides, qu’on entend par exemple sur cet album entre 1:00 et 1:30 sur Bushido ? On le retrouve communément dans tout ce qui est dubstep, grime et affiliés ces dernières années, et j’aimerais bien me la péter en lui donnant son petit nom officiel s’il en a un…
Alors, d’instinct j’aurais répondu les infrabasses ou infras. Mais en fait, le terme technique qui réfère spécifiquement aux lignes de basses wowowow est “modulated bass(lines)”, ou dans le langage courant, le… wowowow. Pas vraiment de mot en français, comme c’est pas des genres courants et que c’est pas très usité par chez nous… Je vais poser la question à Gazus, il sait peut-être s’il existe d’autres noms !
Réponse by Gazus : du “wobble”.
Cool ! Mais infrabasses ça fait classe aussi, j’emploierai les deux termes en les alternant subtilement dans le futur. En tous cas respect pour avoir commencé une chronique electro par une intro sur Manowar.