JAKOB, THE AUSTERITY PROGRAM, ISIS à Feyzin – 26/04/2008
Premier groupe à entamer les hostilités, Jakob, groupe néo-zélandais jouant un post-rock/ambiant du plus bel effet. Cela s’est d’ailleurs confirmé en live, le concert s’est avéré réellement trippant.
La basse est bien présente, la guitare légère nous transporte et le batteur lie le tout avec brio, même si on aurait apprécié un peu plus de folie ! Jason Johnston, que l’on retrouvera d’ailleurs quelques instants plus tard assis derrière Aaron Harris scrutant les moindres mouvements de ses mains et de ses pieds ! Sans nul doute une bonne leçon de musique !
Le MySpace du groupe.
Suite des événements avec the Austerity Program, performance dont on se serait volontiers passé en échange d’un rab de Jakob !
Pour faire court, le chanteur/guitariste est un sacré nerveux, ne cessant de gesticuler/ faire des grimaces/cracher/ postillonner ou jurer. Concernant la musique, il fallait s’attendre à du Punk Metal minimaliste ; pas de surprise, elle est pour le moins minimale, voire (cela ne s’invente pas) des plus austères ! Quant à leur batterie, elle se résume à une simple boîte à rythme, une véritable insulte au métier de batteur. Dommage, car il y avait des passages très intéressants, malheureusement noyés dans un océan de bruits, notamment la boîte à rythme, beaucoup trop présente. Petit détail intéressant pour les fanatiques de guitares, ils jouent tous deux sur des Travis Bean, guitare dont la spécificité est leur manche en aluminium.
Le MySpace du groupe.
Arrive enfin le plat de résistance, le « ce pourquoi » d’une telle soirée, j’ai nommé Isis et sa Pop-Rock expérimentale et psychédélique.
D’entrée de jeu, les Américains placent la barre très haut, en interprétant “Dulcinea” titre tiré du dernier opus In The Absence Of Truth, un titre parfait en ouverture avec cette montée en puissance. L’enchaînement se veut harmonieux, souvent rentre-dedans mais avec suffisamment de passages calmes pour que le tout demeure digeste. Les guitares sont présentes, souvent au nombre de trois, lorsque Bryant Clifford Meyer délaisse son clavier.
Quant à la section rythmique, elle n’est pas en reste, prenant d’ailleurs toute sa dimension sur les morceaux du dernier album. On saluera au passage Aaron Haris dont le jeu a énormément progressé avec l’album In The Absence Of Truth, et Aaron Turner qui pallia à l’immobilité des autres musiciens en sautant pour quatre ! A noter l’intervention d’un guitariste guest, Jack, qui est intervenu sur “The Beginning and the End” (de mémoire).
On aurait espéré que plus de morceaux soient interprétés, notamment “Wrists of Kings”, mais il faut savoir que “Hive Destruction” et “Carry” constituaient déjà un “rappel”. Quoi qu’il en soit, en neuf titres, toute la discographie fut quand-même balayée.
Malgré ça, je ne vais pas y aller par quatre chemins, que ce soit l’interprétation des morceaux comme le son, c’était bon, très bon. Un son bien équilibré permettant de distinguer clairement tous les instruments, l’aspect live permettant de rendre les morceaux plus bruts mais aussi plus efficaces. Une réelle redécouverte du groupe sous sa facette live !
Le MySpace d’ISIS.
Au final, on relèvera une soirée de qualité avec un public restreint, aspect qui n’est pas forcément pour déplaire (cela a rendu le concert plus « intimiste »), mais on était tout de même en droit d’espérer davantage de personnes pour un concert de cette envergure.
Setlist d’Isis :
1 – “Dulcinea”
2 – “So Did We”
3 – “Red Sea”
4 – “Grinning Mouths”
5 – “Not in Rivers But in Drops”
6 – “Holy Tears”
7 – “The Beginning And The End”
8 – “Hive Destruction”
9 – “Carry”