A une époque, tous les chemins menaient à Rome. L’image est restée : au final, chacun finit par arriver là où ses pas devaient l’amener. Enfin le plus souvent.

Ceux de Caroline Rose l’ont conduit en différents endroits, dont au sein de Psychobolia, groupe de brutal death metal ainsi qu’il se définit lui-même. Parallèlement, la demoiselle emprunte un sentier de traverse fait de pop et de rock pour créer son premier EP, défendu par elle seule. The Hybrid Fairy constitue ainsi son premier caillou blanc semé sur son propre chemin.

Comme tout parcours musical, différentes étapes ont sans doute été nécessaires. S’il n’est pas forcément possible de retrouver dans l’EP l’ensemble des influences musicales qui ont pu consteller l’univers de l’artiste, mais certaines ont laissé un sillon plus profond. Ainsi, « Sunday I’m in love » renvoie à un autre jour de la semaine chanté par les Cure. Et Caroline Rose reprend « La Poupée qui fait non » de Michel Polnareff, dans la droite ligne du reste de The Hybrid fairy.

La voix de l’interprète est chaude et légèrement rauque et s’inscrit bien dans le genre déployé. Les compositions, articulées autour du chant et de la guitare, fonctionnent plutôt bien, créant un fil agréable à l’oreille.

Les clins d’oeil effectués au gré des pistes peuvent néanmoins sembler trop présents, au point de gêner parfois la pleine amplitude de l’EP. Caroline Rose semble cependant à même de refermer le coffre de ses souvenirs pour déployer des ailes d’un nouveau genre.

A une dernière condition cependant : qu’elle donne sa pleine mesure. Au détour de certaines phrases, une impression de retenue transparaît, alors qu’elle ne semble pas justifiée. Un peu comme si elle craignait de rompre l’équilibre.

1 – Wake up, wach auf, réveille-toi !
2 – To mudboy
3 – La poupée qui fait non
4 – Sunday, I’m in love
5 – Heat

Myspace : http://www.myspace.com/myspacecarolinerose