Hadouken! – Music for an Accelerated Culture (2008)

Salut les nerdz, c’est Daphnelfe_148 de la guilde des Immortels ! Aujourd’hui, chers amis gamerz qui faites partie de l’1337, nous allons poser nos manettes et ouvrir nos esgourdes : entracte musical geek. Oubliez Nobuo Uematsu et sa musique de midinettes, écoutez plutôt Hadouken! : comme son nom l’indique, ce groupe va vous donner un méchant coup dans les dents.

Bidouilles électroniques, claviers 80’s, sons Midi à la Game Boy, MC énervé, méga beats enfiévrés, Music for an Accelerated Culture a ceci d’extraordinaire qu’il arrive à proposer une Electro-Pop-Rock péchue et synthétique sans sombrer dans le ringard le plus total. Mêlant le Punk à la Drum’n'Bass, la Pop-Rock à l’Electro et les mélodies simplissimes aux envolées d’un MC, Hadouken! ne fait pourtant pas dans la violence : après tout, Dragon Ball a beau développer des épisodes de combats acharnés, ça n’en reste pas moins un dessin animé, pas vrai ?

L’album est donc un concentré d’énergie adolescente, un peu rebelle mais pas méchante, un peu rentre-dedans mais attachante, totalement geek mais complètement ludique. A l’écoute, on a l’impression que chaque titre est un niveau de jeu vidéo de plateforme, où se distribuent les mandales, se ramassent les champignons magiques et se décodent les énigmes. On peut même reconnaître, ici et là, des passages reprenant certains thèmes musicaux des légendes des Super Nintendo, Dreamcast et autres vieilleries qui prennent la poussière sur l’étagère chez Mamie. Et pas seulement à l’écoute, en fait. Le nom du groupe, de l’album, sa pochette, ses clips : Hadouken! est ce qu’il semble être : un truc pour la génération japanime/bornes d’arcade/punk qu’on appelle la mouvance “Fluokids”.

Les personnes peu sensibles à l’univers des jeux vidéo seront, malgré tout et à n’en pas douter, attirées par l’énergie de cette cartouche, très dansante et efficace, qui utilise volontairement des codes démodés (les sons de synthés has-been) et les remodèle en les couplant à des beats et saturations sans concession, sans toutefois sombrer dans la mixture brutale. Mais soyez rassurés, on est loin du Rock propret des fils à papa ou de l’Indie trendy prout-prout : on est plus proches des sons underground britanniques de la UK garage, si injustement impopulaire chez nous les Froggies, et si le groupe accuse une moyenne d’âge dépassant à peine les 20 ans, c’est musicalement maîtrisé et mature.

Comme les vieux jeux, Music for an Accelerated Culture est facile d’accès, divertissant à souhait et se finit vite. Trop vite. Un peu court donc, mais comme les jeux cultes de notre enfance, on n’hésite pas à appuyer sur “Play again” et recommencer depuis le début.